L'Ordre des Lys et du Serpent
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Sous l'emprise de Vaermina Empty Sous l'emprise de Vaermina

Lun 6 Juin - 14:08
Vous arrivez aux quartiers de l'Ordre après une longue journée d'expédition, de combats, de chevauchée ou d'entraînement et vous vous dirigez vers les quartiers de repos pour une pause bien méritée. Vous entrez dans votre chambre ou dans vos quartiers privés et déposez vos armes et vous délestez enfin de votre armure qui vous semble désormais si pesante.


Du coin de l'œil, vous apercevez le lit moelleux qui semble si confortable et sa vue vous arrache un bâillement de sommeil. Votre corps ressent la chaleur du feu dans l'âtre et vos paupières s'alourdissent. Vous vous dirigez vers le lit, vous allongez sous les épaisses couvertures, votre tête s'enfonçant doucement dans l'oreiller de plumes moelleux. Vous soufflez la dernière bougie et vous engouffrez dans un profond sommeil.


Sous l'emprise de Vaermina Captur17

Malheureusement, cette nuit-là, un Prince Daedrique tristement célèbre a décidé de s'immiscer dans l'esprit dans Compagnons pour leur faire vivre et revivre leurs pires cauchemars. Pourquoi fait-il cela ? Pourquoi a-t-il ciblé la guilde ? Nul n'en saura jamais rien.

Les jours suivants, votre sommeil sera apaisé et vous vous questionnerez sur la signification de ces étranges et dérangeants rêves...


Racontez ici le cauchemar de votre personnage. Quels seront les souvenirs de votre passé que Vaermina utilisera pour vous tourmenter ? Comment vous sentirez-vous à votre réveil ? Pensez-vous que ce rêve vous a apporté des questionnements ou peut-être même des réponses ? À vous de l'écrire...

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Sous l'emprise de Vaermina Empty Le cauchemar d'Ivy

Lun 6 Juin - 22:12
Ivy entrât dans la chambre, elle se sépara de son armure, se servit un verre de vin, attrapa son journal et s’installa au bord de la cheminée. 
Elle se plongea dans ses pensées, elle sourit en pensant à ces aventures de la journée partager avec ses compagnons et se mit à poser les mots sur le papier.
Ses yeux se fermaient sous le poids de la chaleur des flammes de l’âtre. Dans un sursaut elle se releva fini son verre, rangea sont journal dans sa besace et se glissa dans les draps chauds.


Elle ferma les yeux, avec une certaine appréhension, les fantômes de son passé venaient souvent lui rendre visite dans l’obscurité de la nuit.


Elle se blottit, et s’enroula chaudement dans les draps, ses paupières se fermèrent.
Elle entreprit doucement sont chemin vers le pays de l’obscurité soudain elle sentit une pression saisissable. Une brise glaciale lui parcouru le visage, une vague d’angoisse fini par l’envahir, elle sentit une présence une forte pression lui pesa sur la poitrine.


Tous cela était anormal ! elle essayer de se réveiller mais elle était déjà bien loin sur le chemin du sommeil, elle se sentait comme emprisonner impossible de se défaire de ce voyage.
 
-              Ivy, Vien vers moi !


Une voix douce parvint à ses oreilles


-              Ivy ses moi, vien tu ne veux pas entendre ton histoire du soir ?


-              Mère ? mais c’est impossible

Ivy s’avança vers la silhouette qui se tenait devant elle. Entre la lueurs et l’obscurité elle parvint à découvrir le visage attendrissant de sa mère.

-              Mère mais vous êtes morte ! c’est impossible


-              Mais non voyons mon enfant ne dit pas de bêtise allez viens te coucher.

Ivy se sentit comme retomber en enfance. Elle s’empressa de s’exécuter dans sont apparence de fillette de 5 ans.

-              J’arrive mère

Ivy s’installa confortablement dans les draps qui avait bercé son enfance. Sa mère se lova contre elle, sont visage avait l’air apaiser elle regarder vers la porte.


-              Mère, est ce que père va me conter aujourd’hui ?


-              Oui ma chérie patience il arrive.

Ivy avait des étoiles dans les yeux, heureuse de retrouver sont père et de profiter du moment qu’elle avait attendu si longtemps.


Une silhouette masculine entra sans dire un mot, le silence était pesant presque oppressant, il tenait dans ses mains un livre illustré.


-              Père c’est vous je suis si heureuse.

L’homme s’installa auprès des deux femmes toujours dans un silence froid, il ouvrit le livre et feuilletas les pages.

-              Père vous allez bien ?

Ivy se redressa le visage de l’homme était masquer dans l’obscurité, elle s’approcha encore et encore plus proche, elle attrapa le capuchon de l’homme pour découvrir son visage.

-              Comment !? mais qui êtes-vous ?! que faite vous ici !?

Ivy redevint subitement adulte et sortie de son lit avec précipitation. Sa respiration c’était accélérer, elle attrapa le tisonnier avec force et le dirigea vers l’homme.

-              Mais voyons Ivy tu ne me reconnais pas, il est vrai que cela fait longtemps, très longtemps mais regarde-toi tu es devenu une charmante femme ! ton visage est aussi doux et ravissant que celui de ta chère mère, en parlant de ta mère ou est-elle ?

Ivy balaya la pièce pour chercher sa mère, PERSONNE ! juste elle et l’homme en noir.
La panique l’envahie alors, elle se précipita hors de la pièce, sa poitrine était compressée par un mauvais présentiment, elle se heurta a la rambarde des escaliers, tituba jusqu’au première marches dans la précipitation elle glissa sur le tissus de sa robe et dévala les marches.


La douleur était bien réelle, beaucoup trop réel, elle se redressa lentement posa la main sur son front le sang s’écouler sur son visage. Elle reprit ses esprits et dirigea sont regard vers le grand salon, de là où elle était, elle pouvait apercevoir la corp de sa mère sur le sol.

-              Mère ! NON !

Ivy se traina douloureusement jusqu’au corps ensanglanter et gisant sur le sol de sa mère a côté d’elle se trouvait celui de son père.


Les deux corps étaient là gisants comme dans son souvenir, comme s’ils n’avaient jamais quitté les lieux.
Les larmes glisser sur ses joues.


-              Tu vois Ivy ils sont bien à leur place ! mort comme ils l’ont toujours était ! c’est là qu’est leur place. Tu te retrouves encore seule.


-              NON !

Dans un élan de rage surnaturel, Ivy s’élança sur le chevalier noir. Elle se retrouva projeter au sol. L’homme avait disparu.


Le choc l’a fit sortir de son sommeil brutalement. Paniquer le souffle couper elle se dégagea de l’étreinte de son lit, se traina sur le sol jusqu’au mur et porta sa tête sur ses genoux. Les larmes couler sans effort, la douleur était immense, se cauchemars était inhabituellement réaliste.


Elle releva la tête se toucha le front le sang s’écouler encore ! réel, impossible ! elle se releva s’écha ses larmes, enfila son armure et quitta la pièce pour reprendre la route.


Dernière édition par Betsy le Sam 4 Fév - 23:19, édité 1 fois

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Sous l'emprise de Vaermina Empty Cauchemars d'Ewen (R.I.P)

Lun 6 Juin - 22:14
Ewen revenais d'une journée de chasse, épuisé, il entre dans une chambre, à l'ambiance feutrée, les bougies éclairs le grand lit douillé qui lui fait de l'œil.

Il se déleste de son imposante armure, et enfile une chemise ample, à moitié boutonnée, Puis se glisse dans les draps de soie et s'emmitoufle dans les couvertures.

Ses paupières s'alourdissent et le sommeil le cueille instantanément.
Une sensation étrange émane de la pièce, mais il est trop tard, Vaermina œuvre déjà dans l'ombre.

Ewen est plongé dans le passé, autour de lui, la lumière vive du soleil lui brûle les rétines, il place son bras devant ses yeux, le temps de s'habitué. Quand sa vision devient claire, il regarde autour de lui, il voit une plaine qui s'étend sur des lieux, peu d'arbres la recouvre, l'herbe est asséchée, d'une couleur jaunâtre.

Soudain, une odeur métallique lui pique les narines, et lui arrive dans la bouche, il déglutit en se pinçant le nez et ferme les yeux, quand il les rouvre la nuit est tombée, il fait sombre, la lune est dissimulée par d'épais nuages gris. 
Il avance dans l'obscurité sans aucuns points de repère, quand il trébuche sur une masse dure et lourde, a terre, étendus de tous sont long, il se redresse, le ciel se dégage et la lune illumine la plaine.

Ewen s'agenouille pour s'approcher de la masse sur laquelle il a trébuché, une odeur de putréfaction s'en dégage, et lui transperce les voies respiratoires, il tousse, crache, puis en cachant sa bouche et son nez se rapproche et observe.

- TELLEMI ! Non cria-t-il 

Le cadavre en décomposition avancé de son frère d'arme gisant sur le sol, m'horrifie, il se retourne et scrute la plaine, et ce sont des centaines d'autres cadavres de soldats baignant dans leur sang qui l'accompagne.

- Mon frère ! 

Sa poitrine se serre, sa gorge se noue, son pouls s'accélère, l'odeur de sang séché, mélanger au corps en décomposition l'empêche de respirer. Il court pour échapper à cette scène. Quand une lueur irradiante jaillie du sol et le projette en arrière.
L'éblouissante lumière bleue se dresse devant lui, immobile, il détourne les yeux et voit, au loin, le corps d'une femme, il rampe jusqu'à elle.

- IVY ! 

Il retourne le corps sans vie de la jeune femme, une dague encore planté dans la poitrine, il déplace une mèche de ses cheveux et tombent lourdement sur son corps. Trop ! S'en est trop ! Les larmes se déverse comme un torrent.

- Je ... je suis désolé Ivy ! Je ne voulais pas t'abandonner.

Sa voix est tremblante, il attrape la dague, sèche ses larmes et respire un grand coup pour la retirer. Il tire avec difficulté et a chaque fois que la dague bouge, c'est une sensation de douleur qui lui transperce le cœur.

Une nouvelle fois la lueur surgit du sol, sa lumière est presque réconfortante dans cette scène macabre, il se lève, la dague à la main et sèche ses larmes, avant de s'avancer vers celle-ci.

- Qu'est-ce-que tu me veux, à la fin ? Cria-t-il a pleine voix

Le son de sa voix résonne et s'étouffe sur l'immensité de la plaine

- Ewen ! tu ne me reconnais pas mon tout beau, quelle déception.

La voix était douce et cristalline presque venue d'un autre monde, les yeux écarquillés, il fronça les sourcils.

- Mé ... Mélicendre !?

- Enfin ! C'est bien, je suis heureuse de voir que tu ne m'as pas oublié !

- Mais ... Pourquoi ?! Que fais-tu ici ? Et Ivy ... elle est ...

- Ivy ! Tu as vu ce que tu as fait ? Tu l'as abandonnée ! Comme tous les autres, comme tes frères d'armes, Comme tu l'as fait avec moi !

- Non, c'est faux ! Cria-t-il en larme

- Si ! Tu sais que j'ai raison, Ewen! Tu es un lâche, et tu vas mourir comme un lâche.

Ewen leva la tête maintenant la lueur n'était plus il n'y avait plus que lui, face à Mélicendre, en chairs et en os. Il croisa sont regard, il était vide et sombre.

Elle leva les mains, les paumes vers le ciel, ses mains se chargèrent en électricité et le ciel s'assombrit, les nuages noirs revinrent cacher la lune, le tonnerre se mit à gronder, la foudre s'abattue sur Mélicendre comme pour amplifier son pouvoir, tout son corps était à présent chargé en énergie magique.

- Mélicendre ! Je t'en supplie, je t'aime, tu le sais. Lui cria-t-il désespérer 

- Aha, Tu m'as abandonné lâchement ! Et maintenant meurt pour toute la souffrance que tu as causée.

Elle abattus ses mains vers Ewen, un élan de foudre lui transperça le corp, s'écroulant sur le sol juste à côté du corps d'Ivy.

Il se réveilla en sursaut, le visage humide, une oppressante douleur dans la poitrine,

- Ce ... ce n'était qu'un rêve,  se dit-il

Il se leva, enfila son armure et repris la route.




(Ceci était un rêve prémonitoire car c'est bien Mélicendre qui sera la responsable de sa mort)

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Bakura
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Dim 29 Jan - 15:35
Ce texte contient des scènes dures, impliquant des personnages que vous connaissez et auxquels vous êtes attachés. Lisez ce texte seulement si votre situation émotionnelle vous le permet. Mots-clés : cauchemars, meurtres, viols.

Assourdie par le vacarme des lames et des armures qui s’entrechoquaient, des cris de guerre, de colère ou de douleurs, la peau brûlée par les flammes qui envahissaient les lieux, Karovna se débattait désespérément, face à deux des mercenaires venus enlever Kiara. Son sang bouillonnait et ses yeux s’enflammaient de rage. Les assaillants ne lui laissaient aucun répit, assénant coup d’épées, de boucliers, de poings ou de pieds dans une infernale tempête chaotique. Par moment, le métal ennemi léchait la peau de l’Orsimer, déposant une taillade piquante. Karovna ne s’interrompait jamais, elle ne pouvait pas, serrant les crocs face à la douleur et tentant de fendre à coup de masse le crâne des mercenaires. Mais c’était comme s’ils étaient intangibles. Ils ne semblaient jamais ressentir ni fatigue, ni douleur. Leurs rires malsains et moqueurs s’insinuaient dans son crâne, pénétraient son esprit et sa cervelle, ce qui accroissait sa haine viscérale envers ces raclures qui ravageaient la maison de l’Ordre, sa maison.
Elle entendait, autour d’elle, ses camarades se démenant face aux autres mercenaires. Ceux-ci étaient en supériorité numérique et avez eu l’effet de surprise. Au commencement de l’attaque, ils ont jouer la provocation en pendant, à l’entrée, les têtes de Mazar et Hamir. Ils avaient l’avantage, et ils le savaient bien.
Haki poussa un râle d’agonie horrible à faire dresser les poils : Il était à genou, le visage maculé de sang, les yeux exorbités. Un poignard en argent avait était planté dans son cœur, par un rougegarde qui jubilait en le toisant de haut. Celui-ci attrapa la tresse du Nordique puis la découpa avec une autre lame, s’offrant un genre de trophée macabre. Gwynevyre était aussi en mauvaise posture. Maintenue à genou par 2 sombres colosses, elle gigotait pitoyablement afin de faire relâcher l’emprise. Mais ils ne bougeaient pas d’un poil, fixés tel des statues de plomb, et rossant l’elfe pour la figer. Soudain, comme sortant des ombres, un troisième homme apparut, une gigantesque hache aux mains. Karovna la vit avec effroi s’élever puis, en un éclair noir, s’abattre. Elle entendit un répugnant bruit de chairs se fendant, et d’os qui se brisaient. La tête de Gwynevyre roula au sol.

«Lâchez-moi, porcs !»

Elia hurlait. Quatre hommes la plaquaient au sol, le regard lubrique et la bave aux lèvres. Juste à côté, Aleck gisait inanimé. Il était mort. Le mercenaires tentèrent de calmer Elia à coup de poing, sur le visage et dans les côtes, puis ils lui arrachèrent sa robe. Complètement nue, elle était plus vulnérable que jamais. Alors les porcs abusèrent d’elle, tout comme ils avaient abusé de Sylvaine, qui était allongée plus loin, la gorge tranchée, auprès de Kulak qui avait tout tenté pour la protéger. Les cris d’Elia glacèrent le sang de Karovna. Elle ne se débattait même plus. Elle tentait de préserver, vainement, un peu de pudeur, cachant sous ses mains sa poitrine dénudée. Le cœur de Karovna se serra. Elle manqua de s’étouffer dans un cri désespéré qui ne sortit pas de sa gorge. Un frisson atroce parcourut sa colonne vertébrale. Elle voulait accourir vers la sorcière, mais ses propres assaillants la percutèrent pour la bloquer. Karovna assistait impuissante au viol d’Elia. Elle ne pouvait que détourner les yeux de cette scène abjecte, et tenter de se concentrer sur ceux qui lui faisaient face, bien que son cœur semblait vouloir exploser son thorax pour fuir cet enfer.
Soudain, derrière les deux hommes, au loin, se dressa silencieusement une gigantesque masse noire. Une créature informe et grotesque fit face à Ivy. Celle-ci était tétanisée, tenant en tremblant son bâton magique. Elle ferma les yeux, et concentra toute sa magie dans le bâton. Une aura rouge l’enveloppa, qui se transforma en brasier. Ivy rouvrit ses yeux enflammés, poussa un cri de rage et une formidable boule de feu magique partit en direction du monstre. Mais la flamme s’éteignit pitoyablement au contact de la masse noire et visqueuse. Nul cri, nul réaction de la part de la créature, seulement le son ridicule et effroyable de la flamme qui s’évanouissait. Absolument désespérée, plus une once d’énergie magique ou physique en elle, Ivy s’écroula. Karovna vit son corps étalé, et ne put retenir un cri, «Ivy ! Non !», mais les mercenaires lui rappelèrent leur présence avec un puissant coup de poing dans le visage qui lui cassa le nez. Du monstre s’étendirent des tentacules, sombres et répugnants, en direction du corps de la pyromancienne. La douleur de l’étreinte autour de chacun de ses membres la réveilla. Les tentacules se serraient doucement. Ivy haletait de panique, jusqu’à ce que la pression autour de sa gorge l’en empêcha. Au point de rupture, les os de ses membres se brisèrent. L’horrible bruit se fit entendre jusqu’aux oreilles de Karovna, qui regarda avec effroi en direction de cette scène cauchemardesque. Mais la créature, vicieuse, ne s’arrêta pas là. Il étira le corps d’Ivy dans un plaisir sadique. On entendit sa chair se déchirer lentement, chaque membre s’arracher de son tronc, puis sa tête rousse sauter, pour tomber et rouler au pied du monstre.
Le cœur de Karovna implosa, sa gorge se  serra et tous ses muscles lâchèrent. L’orque s’écroula, à genou, la figure inondée de ses larmes de désespoir. Son regard était figé, au loin, sur la tête de sa meilleure amie. Elle ne voulait pas y croire, ça ne pouvait être réel ! Tous ses camarades, ses amis, étaient morts, sauvagement assassinés par ces sauvages. Elle voulut qu’on la tue, tout de suite, pour abréger ses souffrances. Elle avait échoué à protéger ses camarades, elle en qui Kiara avait eu suffisamment confiance pour la nommer officier de l’Ordre, elle qui avait un devoir envers les membres de cette guilde. Elle avait lamentablement échoué. Et maintenant, qu’est-ce qu’elle deviendrait sans eux ? Il valait mieux qu’elle meurt sur-le-champ. Et comme si on avait entendu ses pensées, un violent coup percuta son crâne par derrière. En chutant en avant, elle entendit le cri d’appel de Kiara qui avait été capturé par les mercenaires, mais s’évanouit.

Karovna rouvrit lentement ses yeux,sa vision était trouble. Elle se redressa douloureusement, son crâne lui faisait encore un mal de chien. Elle inspira et expira de l’air qui lui déchirait les poumons, puis se frotta les yeux pour éclaircir sa vue. Elle guetta tout autour d’elle. Les murs étaient effondrés, les tapisseries et le bois carbonisés. Son environnement empestait le brûlé, la cendre, et la mort… La mort… Elle s’attarda un court instant sur cette horrible odeur… Des cadavres ? Elle se retourna lentement, des frissons lui parcourant le dos, vers un monticule derrière elle. La scène était aussi répugnante qu’effroyable : Les corps démembrés et les têtes décapitées de ses amis étaient entassés, dans un bassin de sang noir et nauséabond. Elle resta figée, impuissante devant ce charnier. La tristesse l’envahit. Elle ferma ses yeux humides et pensa. Kiara, Ivy, Elia, Gwynevyre, Mazar, Hamir, Gee-Jan, Kulak, Haki, Aleck… Ses poings se serrèrent et tremblèrent. Son cœur palpitait intensément. Elle releva la tête et poussa un cri de rage tel qu’elle n’en avait jamais crié. La réalité semblait se crevait au contact de ce hurlement, les corps s’envolèrent, les ruines s’évanouirent, même les étoiles et les lunes se dispersèrent.
Karovna se redressa subitement, haletante, les yeux exorbités et le corps trempé jusqu’aux os. Elle fixa quelques longues minutes le mur qui lui faisait face, terrifiée par ce qu’elle découvrirait encore en analysant son environnement. Elle ressentait, en-dessous, un sol mou, qui s’affaissait sous son poids. Elle n’entendait rien, aucune présence. Elle osa faire tourner son regard aux alentours, et elle vit des murs blancs, une porte, une commode, et ses vêtements. Elle posa son regard sur ses pieds, elle était allongée dans un lit. Elle se souvenu : Elle était à l’auberge de Leyawiin, dans une chambre qu’elle avait loué pour une nuit… Un rêve… Elle venait de faire un cauchemar. Toujours ce même cauchemar. Karovna tenta de retrouver son calme, et s’allongea.
C’était le milieu de la nuit, et le sommeil ne lui revint pas.


Dernière édition par Bakura le Dim 29 Jan - 16:42, édité 1 fois

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Sous l'emprise de Vaermina Empty Du vent et des dunes...

Dim 29 Jan - 16:31
[Ce texte s'imbrique dans une trame jouée sur Eso, je ne poste que la première partie de l'écrit car elle cadre avec le thème ]



Sous l'emprise de Vaermina Hfw6

**Le serpent les poursuit, il amène le chaos et la mort... le destin a choisi et posé sa marque, nul ne peut y échapper...**

Les phrases et les mots du mystique se mêlent, s'invertissent perdant  peu à peu toute cohérence. A force de revenir dans ses pensées, ils se transforment en une lancinante et incessante litanie. Enfermée dans sa minuscule chambre d'auberge, allongée sur le lit, un verre à la main, la Dunmer souhaite ardemment amener le silence dans sa conscience et annihiler la migraine lui martelant les tempes, elle cherche le repos au travers de vin agrémenté de sucrelune.




Peu à peu le froid saisit son être, insidieusement il s'insinue jusqu'à ses os, elle frissonne transie, égarée. Elle lève la tête vers le morne ciel grisé dans le vain espoir d'y trouver une aide, mais n'y découvre que le vide sans lunes, sans constellations, sans soleil et sans mouvement. Elle ouvre la bouche pour clamer sa rage à plein poumons, mais ne produit aucun son, seul lui répond le sifflement monotone du vent, qui se jouant d'elle : fait virevolter sa chevelure de neige, fouette ses joues de gifles sablonneuses, et gonfle sa tunique la tirant dans un sens, puis dans l'autre.

Soudain sous son pas, le sol s'efface, elle perd pied et choit du haut de la dune ondulante, rebondissant tel un pantin sans coordination. Les grains acérés et glacés griffent son épiderme, s’immiscent entre ses lèvres, crissent dans l'étau de ses dents serrées, s'infiltrent au fond de sa trachée jusqu'à ce qu'elle suffoque. Recroquevillée tel un amas disloqué après sa chute, les yeux larmoyants et rougis, elle tousse puis crache tentant de reprendre son souffle, pourtant elle n'émet aucun bruit. Devant elle s'étend un désert, dont les mouvances traîtresses rappellent le flux et le reflux d'une mer agitée par de violents tumultes. Au loin, elle perçoit un promontoire rocailleux, elle devine dans la pénombre livide, d'autres silhouettes titubantes traversant cet océan de poussière. Elle les reconnaît d'instinct, leurs routes se sont croisées à des moments donnés ; certains sont devenus des amis, d'autres ne représentent rien. Comme eux, elle sait que la rédemption se trouve là bas, près du surplomb pierreux.

Bandant sa volonté pour vaincre l'apathie qui engourdie ses membres, elle se redresse douloureusement, avance laborieusement, tombe sans répit, se blesse perpétuellement, s'écorche profondément, mais n'abandonne jamais. Le temps passe, cependant rien ne change dans cette solitude dont le gris et ses différentes nuances composent la palette des couleurs. L'unique sonorité provient du chant lugubre d'un puissant mistral. Des heures, des jours, des semaines, ou peut-être quelques minutes s'écoulent, elle ne sent que la douleur de sa chair irritée, et de son gosier asséché, chaque respiration lui devient une torture. Pourtant, à bout de force, ne tenant plus sur ses jambes, elle poursuit sa route sans faillir, toute dignité envolée, jusqu'à ce que sous ses doigts, dont la peau lacérée perle de sang, elle ne sente plus la fuyante texture mais la dureté minérale et ferme de la roche. Elle se hisse lamentablement, s'adosse contre la paroi, se reposant, enfin.  Après quelques instants, elle grimpe vers le haut de la crête. Une fois atteint le sommet, elle contemple le chemin parcouru ; elle en devine le tracé sinueux. Les derniers mètres ressortent sur le sable terne teinté  par des sillons rougeâtres. Elle cherche de regard ses compagnons de misère mais n'en découvre aucun. Elle  comprend qu'ils ont tous finis engloutis par la faim inextinguible de cette steppe stérile. Le vent a cessé, plus un murmure, plus un bruissement.

Aussi brusque qu’inattendue, une stridulation dans son dos amène la terreur en son âme, déjà affaiblie par les épreuves. Elle pivote vivement pour faire face au danger et découvre avec horreur un serpent dont la taille gargantuesque lui ôte toute espérance. Elle recule, et sous son talon devine le néant. Dans un cri muet, elle bascule dans le vide, ayant pour dernière vision les prunelles rougeoyantes du reptile.


[...]

Le choc de son dos heurtant le sol la libère de l'emprise du songe. Engoncée dans le drap qui lui emprisonne les jambes au niveau du lit, tandis que le reste de son corps repose sur le tapis, la transpiration collant sa chemise sur son torse mince et plaquant quelques mèches blafardes sur ses joues hâves, elle offre une vision peu glorieuse de la suprématie Dunmer.

« B'vek. »   Le mot fuse de ses lèvres indépendamment de sa volonté, un réflexe sous l'effet de la colère qui bouillonne en elle.

** Maudit vieux, jusqu'à présent il n'y avait jamais eu de serpent... A moins que ce ne soit l'abus de Sucrelune... Oh ! Ma tête... j'ai l'impression qu'un marteau me frappe ... **

Avec des gestes rageurs, elle se dégage de la prison de tissu pour se redresser peu gracieusement. Heurtant par inadvertance la commode, elle s'y rattrape maladroitement afin de ne point retomber lourdement sur le parquet. Par hasard, elle croise son reflet dans le miroir, la vision la fige de dégoût face à l'image de cette face aiguë, au teint cendreux et malsain, le regard hagard perdu dans des orbites bistrées de noirs.


** Quelle déchéance**


Agacée, elle plaque les mains sur ses joues, tirant la peau vers le haut dans l'inutile souhait de redonner un peu de charme à ce minois marqué par une mauvaise nuit. Dans son esprit hanté, elle n'arrive à chasser la déplaisante sensation qu'un drame se prépare.

** Un bon bain et ça ira ** Pense t-elle sans conviction.

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Sous l'emprise de Vaermina Empty Re: Sous l'emprise de Vaermina

Dim 5 Fév - 18:03
Sous l'emprise de Vaermina 71d87910
[Fond Musical : Clique]



Les paupières d'Yrilda s'ouvrent lourdement, et voilà que son regard se pose sur un ciel ou règnent myriades d'étoiles. Elle s'attarde quelques instants sur cette nébuleuse à la fois magnifique et irréelle. Avant qu'une sensation de froid ne remonte le long de sa colonne et ne la pousse à se lever. Mais son corps lui paraît si lourd. Elle bascule légèrement de côté pour ainsi s'aider de ses mains. Alors que celles-ci en effleurent à peine la surface, le sol sous sa paume s'illumine. Puis tel une résonnance. C'est toute une nuée de lucioles qui s'éveille, dévoilant un jardin de chrysanthèmes d'où elles alternent vol et repos.


Yrilda bat lentement des cils, puis se redresse avec lenteur. De son mouvement, une autre nuée s'envole. La Bosmer les observe virevolter autours d'elle. Elle se sent animée d'un sentiment étrange en ce lieu où résonne un silence sépulcral. Comme une nostalgie douce-amère dont elle ne peut, dont elle ne veut pas se défaire. Elle ouvre sa main et tend la paume vers le ciel. L'instant d'après, une des lucioles vint s'y poser. Suivie d'une autre. Puis encore une. La lumière blanchâtre qui émane d'elles lui paraît si douce et familière. Le regard d'Yrilda se perd dans sa contemplation, avant que celles-ci ne reprennent toutes leur envol. Si prêt de son visage que pendant une fraction de seconde, la voilà aveuglée. Elle plisse brutalement les yeux dans une grimace d'inconfort. Avant qu'elle ne se fige à la vue d'une silhouette se tenant soudainement non loin d'elle. Un cervidé tout aussi nimbé de lumière que les autres créatures et gardiennes de ce domaine.


Othélio...! Tel aurait dû être sa réaction, teintée d'une joie immense. Pourtant, aucun son ne quitta ses lèvres. Yrilda resta plantée là. Face à cet être qui lui est si cher. Sans être capable de lui communiquer la moindre émotion autre que l'effroi. L'entité observe la Bosmer, puis s'en va d'un bond gracile. Dans ce geste, un nuage luminescent se lève.



  • "Attends !" Hurla Yrilda tout en se précipitant à sa suite. Mais plus elle tentait de la rattraper, plus elle lui semblait lointaine et inaccessible. Quittant la quiétude du jardin et sa lumière.



Peu à peu l'obscurité s'amène et se fait plus prégnante. Le contact soyeux du précédent Eden est troqué par quelque chose de plus incisif, qui l'écorche et la blesse. Chacun de ses pas est marqué d'un craquement sinistre. Jusqu'à ce que ce jonchement inconnu ne cède et ne la fasse durement chuter et rouler en contre-bas. Yrilda se recroqueville à l'impact. De nouveau, une sensation de froid intense envahit tout son être. Son corps lui pèse et elle entend comme un bourdonnement dans sa tête.


Cataclop. 


Tel un galet jeté dans la marre, les sabots au contact du sol créaient une onde qui illumine son sillage quelques secondes.


  • " Tu ... ... ....rir. " Tel un premier echo.



Yrilda se redresse avec difficulté lorsqu'elle entend cet.. Non. Ces éclats de voix...


Cataclop.


  • " ... nous .... rir .." Fut entonné une seconde fois. Plus puissant encore. Toujours suivi d'une onde lumineuse grâce à laquelle se profile de nouveau une silhouette lointaine. Et qui persiste. Celle d'un cerf encore. Mais pourtant..



Yrilda se mord durement la lèvre, se raccroche désespérément à cette image. Elle se relève et avance, toujours accompagnée de ce bourdonnement qui se veut désormais incessant et semble enfler à mesure. Mais Othelio ne bouge pas. Cette fois l'entité se tient là. Prêt à se confronter à son héritage.


  • " ... .... à ...sé ... rir ..." Résonne la voix d'Othélio. Cette fois rendue anormale. Comme un murmure, le souffle rauque d'une bête affable. Agonisante.




  • " Je ne t'entends pas." Supplia en retour Yrilda, tant cet écho résonnait comme un déchirement. Et ce, malgré le vacarme omniprésent.




  • "Parle-moi !" Hurla plus férocement, mais toujours aussi plaintivement la jeune Gardienne avant qu'elle ne se jette littéralement sur Othélio et l'agrippe ; comme si elle craignait que celle-ci ne prenne de nouveau la fuite. Ses deux mains se saisirent de part et d'autre de la tête du cervidé, tandis qu'elle y accole son front. Elle la maintient ainsi, convulsivement. Pourvu qu'elle reste là. à ses côtés ... à ce contact.




  • "S'il te plaît ... " Dit Yrilda d'une voix tremblante. La vérité. C'est tout ce qu'elle lui demandait. Sa parole, et celle de personne d'autre.



Les bourdonnements cessent, le calme revient. Il n'a rien de serein, il se veut solennellement et au contraire lourd de sens. La silhouette élégante et immaculée du cerf donne l'impression de se distordre et de se disloquer. Pourtant et même face à cette scène macabre, ce même silence assourdissant est de mise. Son pelage se ternit et colle à ses os. Avant que la bête ne s'effondre et se dissout pour laisser échapper une nuée. à elles seules, elles viennent chasser l'obscurité du lieu dans lequel avait chuté Yrilda. Le sol jonché de chrysanthème n'est plus qu'un ossuaire sur lequel gît d'autres de ces insectes luminescents. Il n'est plus question de jardin, mais de tombeau. Dans le dernier souffle expulsé de la bête, l'on put entendre ceci :



" Tu nous as laissé mourir..."




Yrilda se réveilla d'un bond, dans une inspiration erratique, avant de se sentir basculé dans le vide. D'instinct elle tenta de s'agripper à quelque chose. Mais bien trop groggy. La voilà amortie par le pelage duveteux de Rhovan qui dormait en dessous de la branche sur laquelle elle s'était posée. L'animal sursauta à l'impact. Arraché à son sommeil de façon toute aussi inconfortable, il maugréa et geignit à l'encontre d'Yrilda. Il se redressa de moitié, laissant une Yrilda à peine émergée s'étendre un peu plus en direction du sol.


À demi enfouie contre son animal, le regard rivé vers le ciel dont n'apparaissaient pas encore les premières lueurs de l'aube. Son souffle était haletant et elle sentit son visage se fêler d'une tristesse immense. Elle se mordit la lèvre et se le couvrit avec ses mains dans une inspiration tremblante tandis que Rhovan, conscient de la soudaine détresse de la Bosmer, fourragea sa truffe glacée dans son cou. 





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Jeu 9 Fév - 20:19
Luxure étouffante


(Attention ! ce texte comporte des scènes à caractère pornographique qui peuvent heurter la sensibilité de certain)




Un soupir, un doux et langoureux soupir, celui qui murmure, qui susurre une langoureuse complainte, se posa chaleureusement à l’oreille de Mélicendre suivit de l'humidité ardente des lèvres épousant ses boutons de rose et sa peau d’ivoire. Un autre soupir. Les jambes s’entremêlaient dans des frissons entre le feu et la glace, les mains se déposaient sur sa peau comme un voyageur testant la délicatesse d’un tissu avant de le posséder. Comme le satin, son corps glissait dans des gémissements, plaignante et ardente.

— Ewen… Murmura-t-elle alors que les caresses l’enivrent et possède son esprit.  


L’homme redressa son visage, embrassant, dans un sourire, l’intérieur des cuisses de la divinatrice qui lui rendit son esquisse, dardant un regard luxurieux sur ses lèvres rougies de désir. Dans sa nuque, la chaleur d’autres baisers vinrent se déposer en cheminant jusqu'à son lobe, jouant de la pointe de sa langue. Mélicendre ferma les yeux de plaisir, son corps se languit, ses jambes vacillaient, tandis qu’un corps chaud se plaqua contre son dos, parcourant son corps en porcelaine de ses mains.


— Aleck… Gémit-elle dans un murmure languissant.

En s’entend le matelas de plume s’affaissait doucement, elle ouvrit les yeux, son regard se portant sur le corps nue d’un Mer à la chevelure dorée et au regard d’un vert profond, ils échangèrent un sourire, tendre, doux, chaleureux, puis lascif. Il rampa jusqu’à elle, ne prêtant aucune attention à Ewen ou Aleck qui parcouraient son corps de caresse et de baiser ardent, il glissa ses lèvres sur son ventre, remontant jusqu’à ses seins amoureusement, son cou. Mélicendre ferma les yeux. Il embrassa ses lèvres d’un baiser passionné, ardent, chaud et vigoureux. La respiration d’Aesril et de Mélicendre s’intensifiaient. La divinatrice arrête de respirer, sa poitrine s’alourdit, les lèvres du mage l’empêchent de respirer, haletante, elle cherche à attraper la main d’Ewen ou d’Aleck pour l’aider, mais elle ne trouva rien. Elle ouvrit les yeux. Ce ne sont pas les lèvres d’Aesril qui l’empêche de respirer, mais ses mains autour de sa gorge, son regard terrifié se plongea dans le sien. Le bonheur verdoyant de ses iris avait viré à la noirceur terrifiante du néant, derrière lui, Ewen et Aleck regardaient la scène, d'un air absent, aucunement attristé de ce funeste sort qui attendait la divinatrice. Mélicendre voulut crier, hurler, mais toute tentative se transforma en un son rauque, étrangler, brouillon. 


— Aes..ril… Je…t’ai… retenta--t-elle de nouveau. 
— Papa ? Est-ce que Maman va mourir ? 


La petite voix enfantine termina d’achever les supplices de la sorcière, son corps céda sous les mains du mage et les dernières paroles qu’elle put entendre de sa bouche, coupèrent son souffle à tous jamais.


— Tu m’es utile Mélicendre… Pas agréable. 

Dans un sursaut, tremblante et dégoulinante de sueur, la divinatrice se réveilla en pleur, au beau milieu de la nuit, dans le froid mordant des bois de Glénumbrie.
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Sous l'emprise de Vaermina Empty le cauchemar des nuits

Jeu 8 Juin - 16:44
Ce sujet parle de violence possible et la mort des personnages que vous connaissez, attention aux âmes sensibles

Hoseinan entra dans les dortoirs épuisée de sa journée. Elle rangea ses armes au pied de son lit et se coucha dans le lit pour reposer ses membre engourdi. Elle fixa le plafond avant de sentir ses yeux se fermer tous seuls. Elle senti que quelque chose était différent dans la manière de sombrer… Un mauvais pressentiment lui prenait au cœur.

La Dunmer ouvrit les yeux se retrouvant dans les champs des son père. Elle entendit le rire de son frère Belos. Elle tourna la tête vers lui en souriant le voyant fuir avec son livre.

• Attrape-moi si tu peux !!
• Reviens ici petit voleur !

Elle se mit à le poursuivre en rigolant. Ses cheveux volaient au vent, l’air était assez sec et sentait bon les champs coupé récemment. Elle le rattrapa en posant la main sur son épaule et l’air se changea. Elle sentit un frisson de froid lui traverser le dos.

• Qu’as-tu fait ? murmure une voix dans son dos d’un timbre interrogatif et effrayé.

Elle retourna son frère et écarquilla les yeux en voyant le cou déchiqueté de son frère saigner abondamment. Elle le vit s’effondrer au sol se retrouvant dans la demeure de ses parents.

• QU’AS-TU FAIT ?! cria la voix de son père

Elle fixait son frère sous le choc se vider de son sang et la mère l’attraper le serrant fort contre elle en reculant. Elle fixait Hoseinan effrayée. Celle-ci baissa les yeux sur ses mains couvertes de sang. Que s’est -il passé ?! Elle essayait d’approcher d’expliquer et se tendit en voyant son père lever une épée.

SORS D’ICI ! ESPECE DE MONSTRE !!!

Hoseinan tourna les talons et traversa la porte de la maison s’effondrant sur un autre sol le souffle rapide, le cœur battant rapidement encore effrayé par ce qu’elle venait de voir. Elle fixa ses mains absente de sang et releva les yeux fixant autour d’elle. A travers son état perdu elle reconnut la guilde.
Elle se leva difficilement, ses jambes tremblant étant sur le point de la lâcher à tout moment. Elle entendit les éclats de rire et des conversation dans l’auberge. Elle s’y dirigea souhaitant de l’aide. Elle avait l’impression de perdre pied. Tout autour d’elle tournait, tout semblait sur le point de se fissurer. Au moment où elle posa le pied dans la taverne…le silence.


****************


La Dunmer fixa la taverne incapable de bouger. Elle vit les corps de ses camarades au sol, leur cou déchiqueté tout, des flaques de sang partout sur le sol ainsi que sur les murs. Elle respira vite sentant la soif lui prendre, ses pupilles s’écarquillant.

• Non non non NON NON NON NON !!!!! que s’est-il passé ?! j’ai fait quoi ?!

Elle courra vers les corps essayant des les réveiller en tremblant ne sentant pas un bouger. Les larmes lui montaient aux yeux criant de rage et de douleur.

• A L’AIDE SVP QUELQU’UN !!!!! AIDEZ-MOI

Elle respira vite regardant tout autour d’elle en se levant se mettant à chercher dans la demeure. Mais dès qu’elle posait les pieds dans une pièce, elle retournait dans la taverne toujours jonchée des corps. Elle respira vite se prenant la tête en main, le regard effrayé et fixe sa tenue couverte de sang en reculant doucement ses mains les fixant aussi couverte de sang.

• Qu’as-tu fait ?...murmura une voix

Elle leva les yeux vers Belos. Elle le fixa au milieu de la pièce, son regard posé sur elle. Son cou se mit doucement à saigner avant de basculer en arrière.

• BELOOOS !!!!!  la voix de la Dunmer se déchira de douleur courant vers lui essayant de l’attraper.

Lorsqu’elle attrapa sa main il disparu et elle s’effondra au sol. Elle respira vite se mettant à genou tremblante. Il n’y avait plus rien autour d’elle…tout était sombre… Le silence de l’endroit n’était coupé que par les battement d’Hoseinan. Elle était totalement seule dans le noir….

************


Elle ne sait pas combien de temps s’écoula dans la pénombre avant d’entendre des bruit de pas. Elle releva les yeux et lâcha un cri en reculant.


• Enfin je te trouve….

Elle était incapable de répondre complètement perdu. C’était elle qu’elle voyait mais…pas comme elle se verrait ! Elle souriait les canines sortie, ses yeux rouges et les veines sortie. Ses vêtement était couvert de sang…

• Va t’en …murmure Hoseinan

Son alter ego la fixa avant de se mettre à rire en souriant

• Hahaha… tu me fais rire… c’était si plaisant de prendre enfin le contrôle… de pouvoir égorgée tout ses simples mortels futiles… Tu ne pourras me retenir éternellement… tu ne pourras pas me cacher à vie… la faim prendra bientôt le dessus… Je prendrai le dessus
• ARRÊTE TAIS TOI !!!!

Elle se prit la tête en main se bouchant les oreilles essayant de ne pas l’entendre. Mais sa voix résonnait dans sa tête ainsi que son rire
• ARRÊTE TAIS TOI DISPARAIT !!!!!

Le silence se fit d’un coup. Elle ouvrit doucement les yeux en retirant ses mains et releva les yeux avant de se faire plaquer au sol par son Alter ego les yeux fou
LAISSE-MOI SORTIR !!!!!!!

Hoseinan se réveilla en sursaut en criant d’effroi et se redressa en toussant. Elle avait envie de vomir, le corps tremblant. Elle fixa son lit le regard effrayé. Que s’est-il passé ? que que… elle sentit les larmes se mettre à couler. Elle perdait pied…

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Sous l'emprise de Vaermina Empty Brimade des ombres - Kudro

Ven 9 Juin - 2:22
— trois nuits par semaine, c’est ses poils contre mes poils et nos griffes qui s'en mêlent…

Le Khajiit fredonnait un air rythmé en parcourant les rues de Rimmen jusqu'à la grande place où d'immenses fontaines déversaient leur eau dans un torrent bruyant. Les badauds déambulaient, les vendeurs crachaient leurs argumentations en hurlant et débordant d'enthousiasme. Les ja'khajiit bondissaient dans l'eau sous les yeux de leurs mères tandis que d'autres restaient dans l'ombre, subtils jeux de cache-cache avec la lumière à la recherche d'une proie.

Poursuivant de siffler son air joyeux en hoquetant gaiement, Kudro fût happé par le bruit de l'eau. Ses oreilles se mirent à bourdonnés et le son du torrent se fit plus fort. Il fronça ses sourcils et s'avança de la fontaine, son reflet lui apparut, tel qu'il était. Un grand Khajiit, un pelage gris clair moucheté de noir et de nuances plus foncés, ses grands yeux gris animés d'une lueur enfantine et curieuse. Il se sourit à lui-même puis grimaça quand un caillou vint brouiller son reflet.

— Et ! Le débile ! 
— Et les copains, vous avez des guaranas ?! Huhuhu
— Regardez comme je suis gras et laid 
— Je suis Kudro. Le messager le moins rapide de tout Tamriel parce que je ne suis qu'un gros sac débile ! 

Les brimades gonflèrent le cœur du Khajiit, il se retourna vers les voix d'enfants et face à lui quatre Ja'khajiit se tenaient, les yeux rieurs, un sourire malicieux s'affichant sur chacun de leurs visages. Dans leurs mains, des petites pierres, le plus grand d'entre eux les jetaient en l'air pour les rattraper au vol. 

—Qu'est-ce qui a petit Kudro ? Ton père t'a coupé ta langue ? Il a enfin compris que tu étais un bon à rien…  

Kudro rentra son menton vers son torse en faisant la moue.

— Je… C'est pas vrai. Je suis pas gras… Je suis pas laid et…. Il se tourna vers son reflet dans l'eau. … Petit… Souffla-t-il, alors que l'image que l'eau lui renvoyé, était celle de sa propre personne, enfant.

Son alter-ego avait le visage triste et semblait se courber en tout sens, se roulant en boule dans ses couvertures, tenant un chiffon usé en guise de peluche. 

— Popa… murmura Kudro le cœur lourd d'émotion dont-il étaient incapable de comprendre.

Les rires des Ja'Kajiit se firent entendre plus fort, Kudro se retourna vivement serrant les point le visage tordu d'incompréhension.

— Pourquoi vous riez !? C'est pas drôle !? 
— Pôpa… Bhouhouhouu ! Regardez le… Cria le plus âgée en le pointant du doigt.

Soudainement la foule de la place central se tourna vers lui, le dévisageant dans un tas d'expressions. Dégoût, écœurement, taquine, accusateur. Les Khajiit, hommes, femmes, enfants s'avançaient de concert lentement vers lui.

— arrêter ! Je suis un bon Khajiit… 
— Un bon Ja'Khajiit, répondit l'eau derrière lui dans un écho féminin et familier. 

Il se tourna vigoureusement et se pencha vers la fontaine terrorisé, les larmes aux yeux. Les oreilles basses, il chercha le reflet dans l'eau clair.

— Mé… Mélicendre… 

Une main au poignet fin, sortie de l'eau.

–- Viens Kudro… Chaton. Je te protège.

Kudro fût aspiré par la fontaine et tomba dans le vide avant d'atterrir dans un immense tas de foin. Le perchoir de Khenarti. Il se trouvait dans la grange de la ferme de ses parents, et une fois ses esprits repris chercha en regardant le ciel si les enfants avaient disparu. Il se hissa en se débattant avec la paille pour en sortir et des voix lui parvinrent.

— S'est mon fils ! Il m'appartient ! 

Le Khajiit avait soudain revêtu son apparence d'enfant. Il s'approcha de la fenêtre de la petite ferme de famille, une odeur de brûlé lui prenant la gorge.

— Sortez de chez moi ! Traîner. 
— Pardon. 

A l'intérieur dans la petite cuisine se tenait Mélicendre dans l'entrée tenant tête au père de Kudro et sa mère réfugiée derrière les comptoirs.

— Vous alliez le tuer ! Laissez le partir avec moi. 
— Ce crétin dégénéré est mon fils ! J'en fais ce qu'il me plaît. 

Un éclair ébloui soudain la vue du jeune Kudro, les cris de sa mère brisèrent le silence qu'avait laissé en suspens l'orage.

— Partez ! Et ne cherchez pas à le retrouver ou je vous jure que je vous tue. Quitter le pays ! Immédiatement. Gronda Mélicendre.

Kudro se roula en boule sur le sol brûlé, il releva les yeux devant lui, le dos face au mur de la demeure, face à lui se tenait le néant. Tout avait été ravagé par les flammes. Incendie qu'il avait causé par accident. Il posa sa tête dans ses mains en pleurant.

— Mé… Mélicendre renifla le Khajiit. 

La sensation d'une main se posant sur son épaule lui fit redresser son regard. Le monde autour de lui avait changé, la chaleur ardente avait laissé place au climat humide de la Glénumbrie.  Il balaya l'espace d'un regard inquiet ne sachant où il se trouvait. Il cria totalement perdu et apeuré.

— Mélicendre ! Mélicendre…. 

Sans réponse, il tomba les genoux au sol, pleurant à chaude larmes en observant la terre et l'herbe sous ses pieds.

— Kudro ! Kudro c'est bien toi ?

Mélicendre se tenait enfin sous ses yeux à quelques mètres de lui. Il sécha ses larmes rapidement et se redressa pour accourir auprès d'elle. 

— Mélicendre !

La divinatrice ouvrit grand ses bras pour accueillir l'étreinte à venir quand, son visage se déforma, ses lèvres s'entrouvrirent mollement et son regard sembla soudainement s'être figé dans le lointain. Kudro se stoppa net. Mélicendre se courba en avant faisant lentement rouler ses pupilles d'un azur, devenu pâle, vers le Khajiit. Ses lèvres se mirent à tremblaient, le sang s'écoula de sa bouche et dans un bruit éteint la femme tomba sur le sol. Son corps transperçait une épaisse lame brillante d'un bleu luisant. Dans son dos une troupe de personnes, des silhouettes floues qui observait la scène armée jusqu'aux dents. Une des grandes ombres ayant une carrure masculine reprit l'épée sous les yeux traumatisés de Kudro qui, après un instant, hurla de douleur en rampant jusqu'à la divinatrice dans un torrent de larmes.

Le khajiit se réveilla en criant son nom, tremblant et transpirant.
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Mer 14 Juin - 13:25
ATTENTION Scène brutale a l'encontre d'un enfant.

     L'océan s’étend comme une mer d'huile, autour du couple qui parcours le pont du navire désert d'un pas lent. La khajiit, vêtue d'un corset de cuir et d'un pantalon ample, une toilette a la fois féminine et pratique caresse le bois du parapet dans un geste doux. Comme elle le ferai pour une brave monture, fière d’être co-capitaine d'un si fringuant trois mats . Terhanen, lève les yeux vers son compagnon et son égal. Un beau khajiit a la fourrure crème, et aux yeux jaunes. Sa longue crinière s'agitant doucement sous la brise, lui apporte son odeur musquée et virile, mêlée a l'odeur capiteuse et épicée de son parfum.
L'odeur de son époux. Rassurante, excitante et dangereuse. Cette odeur qu'elle a mémorisée si souvent autrefois, le museau dans son cou, leurs souffles haletants entremêles, sa main, dans la fourrure épaisse de son torse nu.
Elle lève les yeux vers lui, son regard trahissant la fougue qui brûle en elle. Il le lui renvois un sourire en coin étirant ses babines, et dévoilant la pointe d'un croc d’albâtre.
- Ho Tara ! 
Murmure t'il de sa voie grave. Il la prend dans ses bras et l'embrasse avec une passion ardente a laquelle elle s'abandonne totalement entraînée par les pulsions de son corps.


Comme une main la tirant hors d'un bain chaud, une sensation de chute lui vole ce merveilleux moment. Elle tombe a la renverse et atterrie lourdement sur les fesses. Terhanen papillonne des paupières pour s'habituer a la soudaine obscurité. La pierre est froide sous ses mains et un vent glacial pénètre l'ancienne place forte en ruine portant des flocons de neige dans son sillage. La lueur d'un feu brille faiblement dans un coin de la grande salle vide, une silhouette accroupie devant. Elle s’approche en frissonnant et salut l'homme qu'elle connaît bien. Le dunmer tourne la tête a son approche et hoche la tête pour l’accueillir. Encore émoustillée pour des raisons qui lui échappe, Terhanen remarque les muscle puissants de son dos qui tirent sur les coutures de sa chemise, ses yeux rouges brillent comme des phares dans la lumière tamisée de la nuit, ses cheveux de jais comme le plumage d'un corbeau contraste avec sa peau pale et ses traits austères mais tellement attirants . Il reste plus immobile qu'une statue et ne dit rien attendant qu'elle le rejoigne.
Réussissant a le quitter des yeux, Terhanen aperçoit devant lui une forme presque immobile vêtue d'une robe de brocard bleu, le corps d'une noble bretonne aux cheveux roux.
La femme , le visage caché par sa chevelure tend faiblement une main vers elle dans un geste suppliant. Ce geste loin de la prendre en pitié la réjouie et elle sent gronder dans son ventre une faim dévorante. "C'est impossible !" Se dit elle "elle n'est plus là ! Elle n'est plus là !" La khajiit porte vivement la main a son visage et parcours des ses doigts la fourrure soyeuse et intacte entourant son œil droit. Elle tourne son regard surpris et effrayée vers le dunmer qui la regarde avec un air bienveillant, son menton a présent couvert de sang frais qui coule lentement sur sa gorge et le torse glabre de sa chemise entrouverte.
« Faim ! Chasse ! » La bête se tortille violemment dans les entrailles de Terhanen excitée par l'odeur du sang qui obstrue tout ses autres sens, lui fait battre le cœur jusque dans les tempes couvrant les rugissements intérieurs de celle qu'elle appelait Kreen. Terhanen sait qu'elle ne pourra pas l’empêcher de prendre le contrôle pas cette fois. Comme une étoffe que l'on déchire sa conscience se divise et l’instinct primaire et bestial de Kreen l'envahis, relègue Terhanen au rôle de spectateur impuissant de son propre corps. Dans un râle inhumain, sa gueule s'ouvre démesurément grand. Se déforme alors que sa mâchoires s’élargit et que ses crocs poussent. La femme tombe a quatre patte sous la douleur. Ses membres, son corps s’allongent et se développent dans un bruit de craquement d'os répugnants. La créature crispe ses pattes laissant l'empreinte de dix puissantes griffes qui crissent sur la pierre poussiéreuse.
La transformation terminée, la bête halète et gémie, le museau au raz du sol. Alors qu'elle reprend son souffle, un cri aiguë de surprise et d'effroi lui fait vivement lever la tête .
Une jeune khajiit la regarde, ses yeux bleus exorbités de terreur tenant a la main pour toute défense une petite fronde d'enfant en cuir. La bête féline et l'enfant se fixe un moment et le temps semble suspendu une chape de silence lourde comme du plomb envahissant la salle. Funeste présage d'une tragédie a venir. Une pierre délogée d'un mur en ruine roule et percute le sol avec le fracas d'un coup de tonnerre. Comme mus par ce signal, le temps reprend son cours. L'enfant lâche sa fronde et se met a courir pour fuir le monstrueux prédateur. Kreen rugit de plaisir et en quelques foulées, rattrape sa cible lui barrant le passage se jouant de sa proie. Elle fait tourner en rond la pauvre enfant dans la grande salle vide. Lui laissant parfois un peu d'avance avant de la rattraper et l'envoyer au sol d'un coup de patte ou de queue juste pour la satisfaction de la voir ramper et espérer lui échapper. Pour finir, elle l'envoie en l'air et la rattrape avec les dents. Lui broyant la gorge entre ses crocs qui s'enfoncent comme dans du beurre inondant sa gorge d'un flot de sang chaud et délicieux. Comme cela lui avait manquée.
Relâchant sa prise au sol, elle plonge son regard dans les yeux azur de sa victime. La lueur de la vie s'y éteint lentement a mesure qu'elle s'échappe de son corps frêle lui renvoyant son reflet. L'horreur de son acte atteint la lointaine conscience de Terhanen qui pousse un hurlement de désespoir et de rage impuissante.
La folie sa vielle amie la gagne et elle se sent propulsée hors de son corps. Elle flotte dans le néant l'obscurité l'enveloppe, l'enserre, l'étouffe. Des voix lointaine et imperceptibles se rient de sa détresse. Elle se précisent lentement pour l'accabler, la persécuter, la sermonner avec la voix de ses anciens amis, de ses anciens amants, de sa famille, de tout ceux a qui elle a un jour fait du tord ou aimée. Un déluge d'accusations dont chaque mots se fiche dans son esprit comme des coups de poignard ardent. Terhanen se recroqueville sur elle même priant que la mort vienne la libérer de ce tourment. Mais pour toute réponse, les voix se font plus fortes et plus agressives.


Alors que son esprit approche dangereusement de son point de rupture, elle perçoit une lueur dans le néant et se débat pour avancer vers elle. Les voix se moquant de ses pathétiques efforts. La lueur grossi chassant les fantômes de son passé. Venant a elle comme un espoir auquel elle se raccroche désespérément. La lueur se précise, grossi, des langues de flamme en sortant comme des tentacules malfaisantes, son aura sadique la domine de toute sa masse, ardente, brûlante, consume son âme alors que deux gigantesques yeux tourbillonnants s'ouvrent dans l'entité et qu'une voix démoniaque résonne dans son esprit .
  • Tu ne peut pas m'échapper Tarani !



La khajiit se réveille en sursaut le corps trempé de sueur. Elle passe les mains dans sa fourrure poisseuse en serrant les dents. Sa respiration haletante d'angoisse se calme lentement alors qu'elle reprend ses esprits. Elle se trouve sur une couchette étroite. Les parois de sa petite cabine tanguent doucement aux mouvement du navire qui l'emportent sur l'archipel des Systres, elle entend des mouettes au dehors. Une nausée violente lui serre soudain le ventre et elle parvient juste a temps a vider le contenu de ses entrailles par le hublot avant de revenir s’asseoir sur sa couchette en s'essuyant les babines.
  • Lunes pourries ! Ce cauchemar me lâchera jamais ?


Elle feule d'agacement et se donne deux claques sur les joues avant de sortir de sa cabine exiguë pour prendre l'air sur le pont. Dans sa hâte, elle ne remarque pas les profondes traces de griffes sur la parois de bois a coté de sa couchette.

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Général Patafouin
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Lun 21 Aoû - 2:24
Le Cycle

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Les premiers oiseaux du matin entonnaient leur ramage dans la canopée. Dans les hauteurs, la nature s’éveillait. Roulant légèrement sur son flanc gauche, Aesril plongea sa tête dans la couverture de laine à l’odeur familière, enivrante et rassurante, un sourire doux aux lèvres. Il tendit le bras, à la recherche de celle qui partageait ses jours et ses nuits, mais ne trouva qu’une couche vide, bien qu’encore chaude. Il émit un gémissement étouffé.




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— Hmm… Certaines choses ne changeront jamais.


Il se redressa lentement sur un coude, prêtant cette fois-ci plus d’attention aux sons autour de lui, cherchant à deviner quelle heure il pouvait être dans la pénombre du sanctuaire. Au loin, il lui semblait entendre un brouhaha, l’écho de voix de femmes se réverbérant contre la roche. 


— … Où es-tu encore passée, Joli Serpent ?


Il s’assit complètement, passa sa chemise et termina de se vêtir avant de sortir de l’abri où ils dormaient, baissant la tête pour éviter le linteau de bois. Il fut aussitôt cueilli par une petite fille bien énergique.


— Tu es enfin réveillé ! Je t’ai attendu longtemps ! Au moins depuis toujours ! Tu as faim ? Elles ont préparé des œufs frits, c’est déli… très bon !
Il baissa un regard attendri sur la fillette.
— Bonjour Violette. Je vais aller goûter cela, je meurs de faim. Mélicendre était avec toi ?
— Oui, on a mangé ensemble, après elle est partie avec les autres dames.
— Où sont-elles allées comme ça ?, demanda-t-il, réalisant que la caverne était bien vide par rapport à d’ordinaire.
— Dehors, je crois, mais elles m’ont dit que je ne pouvais pas venir avec elles, qu’il fallait que je reste avec toi et que c'étaient des affaires de femmes très importantes.
— Vraiment ?, maugréa Aesril. Voilà qui est une façon très courtoise de nous mettre encore à l’écart.
— Ça veut dire quoi “courtoise” ?
— C’est une manière de faire croire aux autres qu’on les apprécie alors que c’est faux. Attends-moi ici, je reviens dans un instant.


Il abandonna la fillette à sa perplexité tandis qu’il se dirigeait à grands pas rapides vers l’extérieur du sanctuaire sous le regard surpris des quelques femmes demeurées là-bas qui murmuraient sur son passage et dont les visages lui étaient inconnus. Dehors, il gagna une zone d’herbe tendre jusqu’à atteindre un attroupement de divinatrices rassemblées en cercle autour de quelque chose. Il reconnut la voix de Saphia qui clamait.


— Les ancêtres m’ont parlé ! Nous allons débarrasser cet enfant mâle issu d’une union contre-nature du corps de notre sœur ! Il en va de notre sécurité. Famia, à toi l’honneur.


Son cœur s’affolant dans sa cage thoracique, il se précipita vers le groupe pour dégager les divinatrices sur le côté, mais le cercle semblait si fermement formé qu’il lui était impossible de la traverser, les regards noirs des femmes dont les visages lui semblaient incertains le dévisageant durement. En portant son regard au centre, il put apercevoir Mélicendre, maintenue par les poignets par sa mère dont le visage déformé par le désespoir levait des yeux désolés dans sa direction. Saphia, se tenant droite, le regardait sans ciller, les yeux de glace, des yeux qui semblaient appartenir à une autre personne, mais qui rappelait à Aesril qu’il n’avait aucun pouvoir en ces lieux. Il voulut user de magie, mais celle-ci se bloquait au bout de ses doigts. Derrière la Mère des Clans, affutant une fine lame brillant à la lueur du soleil, Famia portait une satisfaction malsaine sur son visage. Mélicendre, livide, les joues noyées de larmes, se laissait tomber au sol, comme si elle même était incapable du moindre mouvement et du moindre son. Aesril l’appela, mais elle ne parut ni l’entendre ni le voir. Il se débattit, rugit, se précipita vers le centre, mais il s’en retrouva seulement propulsé sur le côté, comme si une force supérieure le privait d’agir. Les femmes qui poussaient des cris d’allégresse, comme lors des célébrations qu’Aesril avait connu, se muèrent soudainement dans le silence le plus complet. La nature elle-même semblaient s’être tue. Jusqu’à ce qu’un cri de détresse brise son cœur en mille morceaux. Le cercle de femmes se dissipa presque aussitôt, laissant Mélicendre, seule sur le sol, essuyant les larmes sur son visage d’une main ensanglantée. Aesril rampa jusqu’à elle, prenant son visage blême entre ses mains en lui adressant des caresses frénétiques, sans même sentir les larmes qui emplissaient ses yeux et roulaient jusqu’à ses lèvres.


— Tout ira bien, Cael ni Fey, tout ira bien, je suis avec toi…, murmura-t-il, horrifié. 


Ses yeux se perdirent sur le sang au sol. Tout ce sang. Il pouvait presque y voir le ciel s’y refléter. La chair de sa chair, le sang de son sang.


— Cela te rappelle quelque chose, je suppose ?


Glacé, il se retourna vers la voix désagréablement familière, puis il s’affola en se rendant compte qu’il ne voyait plus Mélicendre nulle part. L’air lui-même semblait empli d’une brume épaisse semblable à de la fumée. Sans même daigner lever le regard, il cracha à l’intention de l’intruse :


— Qu’est-ce que tu fais là, odieuse créature ?
— Voilà une manière bien déplacée d’accueillir une vieille amie, lança calmement Larnatillë. Je suis juste venue t’aider.
— M’aider ? 
Il lui adressa un regard empli de haine pure et plissa le nez avec dégoût.
— Tu as seulement senti l’odeur du sang et telle une sangsue, tu t’es ruée dessus.


Elle émit un rire claironnant et poursuivit, narquoise.


— Oh voyons, Aesril, je suis juste venue te rappeler un de mes enseignements les plus basiques que tu sembles pourtant avoir oublié… 
— Tais-toi.
— Tu n’es pas fait pour le bonheur. Ces choses-là ne durent qu’un temps.


Se redressant sur un genou, il se remit complètement debout pour la surplomber de toute sa hauteur. Pourtant, elle lui paraissait plus grande.


— Tu te trompes. J’ai réussi. Je suis parti. J’ai une famille. Un vrai foyer. Ils savent qui je suis et ils m’ont accepté tel que je suis. Je n’ai plus besoin de me cacher. Et tu n’as plus le moindre pouvoir sur moi ou sur ma vie.


Elle se glissa vicieusement à son oreille, un sourire mauvais aux lèvres.


— Ah oui ? Et où est-elle cette si belle famille ? Ton enfant, crois-tu vraiment, qu’il t’aimera pour ce que tu es ? Si tant est que tu sois seulement capable d’en avoir un un jour. Et en parlant de famille, que fais-tu de ta chère mère que tu as lâchement abandonnée à son sort ? Pourquoi as-tu passé toutes ces années à travailler comme un acharné sur les maux qu’on ne pouvait pas voir déjà ? Ah oui, pour la soigner ! Mais voilà que l’occasion se présente et toi et qu’as-tu fait ? Tu t’es enfui, car tu savais. Tu savais qu’au fond, sa maladie était la seule chose qui lui permettait de t’aimer encore un peu. Que sans cela, elle ne verrait que l’horrible parricide que tu es, le meurtrier qui sommeille derrière tes yeux. Peux-tu vivre avec cela ? Le peux-tu vraiment ? N’as-tu pas l’impression que ta vie n’est qu’une imposture ? Crois-tu vraiment mériter le bonheur, alors que tu as fait souffrir tant de gens pour y arriver ? Monstre tu es et monstre tu resteras et tu le sais. Tu peux tromper ton monde et te tromper toi-même, mais au fond de toi, tu le sais.
— Ça suffit, s’étrangla-t-il, les yeux dans le vide.
— Allons Aesril, la mascarade a assez duré. Tu t’es bien amusé à jouer les gentils guérisseurs. Il est temps de rentrer à présent. De retourner à la réalité. Réveille-toi.
— … Quoi ?  Que veux-tu dire ?, demanda-t-il en la dévisageant, interloqué.


Les deux yeux d’ambre de Larnatillë fixés sur lui semblaient transpercer son âme.


— Tu sais très bien ce que je veux dire. Réveille-toi. Réveille-toi.
— Réveille-toi. Aesril…


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Comme s’il tombait dans un gouffre profond, aspiré par le regard narquois de la Sapiarque dans l’obscurité la plus complète, il sursauta, troublé par la voix. Sans même ouvrir les yeux, il pouvait sentir des sons et des odeurs familiers. La sensation de draps de soie sous ses doigts. Le souffle lent de la mer au loin. Mais plus déroutante encore était la voix qui l’avait tiré de son sommeil.


Milelen Vir* (*Celui qui regarde avec le cœur)… C’est le matin.


Comme touché par la foudre, il se redressa d’un coup sec. Les yeux emplis d’effroi, il dévisageait la femme qui se tenait devant lui, assise au bord du lit, dans la chambre de sa demeure familiale d’Étincelance. Elle l’observait avec tendresse.


— Tu t’es encore couché bien tard, c’est cela ? Tu travailles trop dur, mon amour.


Elle tendit la main pour lui caresser la joue, mais, instinctivement, il se dégagea, recula vivement à l’autre extrémité du lit.


— C’est impossible… Impossible, bégaya-t-il, frissonnant de terreur.
— Qu’est-ce qu’il t’arrive ?, s’étonna la jeune elfe. De quoi as-tu peur ? On dirait que tu as vu un spectre…
— Ce… Cela ne peut être. Tu… Tu es morte. Il y a des années…
— … Quel sort t’a-t’on lancé ? Ça ne te ressemble pas de faire ce genre de traits d’humour, surtout vu le temps que tu mets à te réveiller…, pouffa-t-elle doucement. Tu as encore fait ce cauchemar, c’est cela ?
— Ce… Cauchemar ?, bredouilla-t-il, sur la défensive, la gorge nouée d’épouvante.
— Tu as encore rêvé que tu allais me perdre ? Tout va bien, tu vois, je suis là. Approche…, demanda-t-elle en ouvrant ses bras vers lui.


Sans esquisser le moindre geste vers elle, il fit non de la tête, cherchant dans sa mémoire comment il avait pu arriver ici.


— Qu’est-ce que c’est que cette folie… Non, non… Tu… Tu es morte Caeli. Je t’ai vue. J’ai… Il y a eu cet accident et tu as… Tu as été paralysée… Les rayonnements…
— Oui… Et j’ai été soignée. Notre bienfaitrice nous a aidés et grâce à elle, je vais bien. Ça fait dix ans, maintenant.


Elle s’approcha de lui pour poser une main sur son front. Ce contact donna à Aesril un autre terrible frisson, telle une anguille glacée remontant le long de sa colonne vertébrale.


— Tu es sûr que tu te sens bien ? Tu as oublié tes médicaments hier soir ?
— Mes médicaments… Notre bienfaitrice ? Mais de quoi parles-tu, par Auri-El ?!
— Tu veux dire que l’on va encore avoir cette conversation ? Depuis combien de temps ne les as-tu pas pris ? Bien… Lorsque nous avons eu cet accident, tu as subi un choc violent et parfois, ta mémoire te fait défaut. La Haute-Sapiarque a fait appel aux meilleurs guérisseurs pour nous trouver un traitement. Et toi, tu dois continuer de prendre tes médicaments, peu importe si tu n’aimes pas ça, d’accord ?


Il la dévisagea un long moment, avant de se redresser, sortant du lit, et de s’exclamer, triomphant.


— Larnatillë ? Larnatillë ! Mais voilà la responsable de toute cette odieuse farce ! C’est elle ! Elle cherche encore à me rendre fou ! Elle me veut ! Eh bien elle ne m’aura pas !


Il s’adressa à l’invisible, levant les yeux au plafond et autour de lui, les bras levés.


— Tu m’entends, sale garce ? Ça ne marche pas !
— Aesril, mais qu’est-ce qu’il te prend ?
— Mais enfin, Caelnia, tu ne comprends donc pas ?, rétorqua-t-il en se retournant vers elle. Larnatillë a toujours voulu me nuire, me posséder, comme une chose, j’ai réussi à m’enfuir, alors elle cherche à me convaincre que tout est faux !
— Tout est faux ? Te nuire ? Mais de quoi parles-tu ? Je ne connais pas de personne plus généreuse que cette femme…
— Larnatillë ? Généreuse ? Ha, on aura tout entendu ! Tu es morte, Caelnia, je t’ai vue, j’ai, j’ai… J’ai tenu ton cœur entre mes mains, ton front glacé, je l’ai embrassé mille fois ! Je suis devenu guérisseur, j'ai cherché à soigner ma mère, je suis parti en quête du plus grand pouvoir et j’ai rencontré Mélicendre, cette… Cette femme qui me rend si heureux aujourd’hui, cette femme qui m’a rappelé que sous la bête, il y avait toujours un homme et j’ai fui le Couchant pour elle et pour moi. Elle va avoir un enfant, Caeli… Tout ceci est vrai. J’ai fait ce que tu m’as demandé avant de partir. J’ai fait en sorte d’être heureux.


Les yeux baignés de larmes, la jeune femme pleurait, en silence, hochant la tête de droite à gauche.


— Ce que tu peux être cruel, parfois, Aesril… Pourquoi veux-tu tant que je sois morte ? Pourquoi est-ce que c’est ce que ton esprit te convainc ? Serais-tu plus heureux sans moi ?


Il se figea, réalisant soudain.


— … Quoi ? Non ! Non, non, ce n’est pas ce que j’ai dit, mais… Ma vie, ma vraie vie, ce n’est pas cela. Si tu es en vie, si Larnatillë est une bonne personne, alors, moi, que suis-je ?
— Tu es Aesril. Et tu es un enchanteur fabuleux, un mari aimant et loyal… souffla-t-elle en adressant une caresse tendre à sa joue.
— Non… Non, je regrette Caeli. Mais je ne suis pas cet homme… Ce… Ce n'est pas possible…
— Et pourquoi pas ?, questionna-t-elle, prenant ses deux mains dans les siennes, joignant doucement ses paumes l'une contre l'autre.


Il dégagea une main, sans acrimonie, pour adresser une caresse tendre à sa joue.


— Je ne suis plus cet homme. Je ne peux pas revenir en arrière, douce Caeli. Celui que tu as aimé est mort avec toi.
— Aesril, je t'en prie, arrête, lâcha-t-elle en se détachant sèchement de sa caresse.


Celui-ci regarda sa propre main, estomaqué. Les marques noires sur sa peau avaient disparu. La sensation de la peau de Caelnia sous ses doigts était la même qu'autrefois. Tout n'était que trop réel. 


—... C'est pure folie. Si ce que tu dis est vrai, alors…


Il se tourna vivement vers la porte de sa chambre pour l'ouvrir à la volée et gagner le couloir en quelques grandes enjambées. La demeure était telle qu'elle était, trente années plus tôt.


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— Père ! Mère !, appela-t-il, sa voix résonnant dans la cage d'escalier, tandis qu'il descendait les marches, quatre à quatre.


Il arriva dans la salle à manger, baignée par la lueur du matin, sous le regard surpris de ses parents, leur petit-déjeuner en suspens devant cette brusque interruption.


— Par tous les dieux, Aesril, mais qu'est-ce qu'il te prend ?, l'apostropha sa mère, dubitative.


Mais il ne pouvait pas détacher son regard de l'homme qui le détaillait de ses yeux perçants, se tenant droit comme une pique.


— Père…, murmura-t-il, glacé.
— Je suis désolée, fit la voix de Caelnia dans son dos. Il n'est pas dans son état normal, ce matin.


Sans même que les lèvres de Menduil ne se fussent mues, sa voix résonna dans l'esprit d'Aesril, rauque, crissante et ses yeux parurent s'enfoncer dans leurs orbites pour ne laisser que deux cavités sombres et froides.


"Tu as trahi notre sang et je te vois. J'aurais dû te tuer le jour de ta naissance. Rien de ce que tu feras ne rattrapera jamais le mal que tu as causé, tu es un fléau, tu détruis tout ce que tu touches et tu détruiras ceux que tu approches. Tu ne mérites aucun pardon."


— Ce n’est pas vrai… Vous n’êtes pas réel… Vous ne m’avez pas laissé le choix…, balbutia Aesril, peinant soudain à respirer.
— Quelqu’un va-t-il m’expliquer ce qu’il lui prend ?, demanda son père, avec mépris, son visage ayant soudain retrouvé son apparence ordinaire, Aesril clignant des yeux en se demandant s’il avait rêvé.


Une main tendre pressa son épaule et tandis qu’il retournait un regard dérouté, Caelnia lui tendait une coupe remplie d’une tisane dont les arômes ne lui rappelaient que trop bien ceux présents dans le remède qu’il offrait à sa mère pour soigner à grand peine sa mémoire défaillante. Hagard, il prit la tasse entre ses mains, avant de relever des yeux implorants vers la jeune femme.


— S’il te plaît non… Cela ne fera qu’étourdir mes sens… Je ne serai plus moi-même.
— Il le faut, mon amour. Tu as vu l’état dans lequel tu es ? Tu trembles… Je n’en suis pas plus heureuse tu sais… Je veux seulement que tu ne souffres pas, d’accord ? Bois…


Il plongea ses lèvres dans le breuvage, prenant quelques minces gorgées coulant douloureusement le long de sa gorge emplie de larmes, alors qu’il se soumettait à contrecœur à l’oubli et sacrifiait sa volonté au service de l’apaisement. Il se surprit à penser que mieux valait oublier, plutôt que de pleurer cette vie qu’il avait imaginée. Comment pouvait-il regretter toutes les souffrances qu’il avait crues endurer ? La mort de Caelnia, le harcèlement de Larnatillë, le meurtre de son père, l’apprentissage de la guérison et de la nécromancie et sa quête acharnée de savoir ? Perdre toutes ces horreurs lui déchirait le cœur, sans qu’il comprenne pourquoi. Il avait la sensation de soudain perdre son identité. Son histoire. Il releva les yeux pour chercher Caelnia du regard, seul réconfort tandis que les brumes commençaient à étourdir son esprit, mais sa vision se brouilla, elle aussi. Il pouvait seulement entendre sa voix qui lui répétait :


— Tout va bien se passer. Il te suffit d’oublier. Apaise-toi, Milelen Vir…


Non, je ne veux pas oublier… Non, non…


— Non !, s’exclama-t-il en se redressant vivement.


Ses yeux mirent un moment à discerner les formes dans l’obscurité, mais un gémissement assoupi attira son regard vers la grande masse noire d’une chevelure. Tremblant et haletant, il se pencha fébrilement au-dessus de la femme pour discerner le visage apaisé de Mélicendre qui dormait et, le souffle court, il laissa le revers de ses doigts courir le long de l’ovale doux de sa mâchoire, comme pour se persuader qu’elle était bien là, expira l’air de soulagement en sentant la chaleur de sa peau, se mordant la lèvre inférieure pour contenir ses émotions, tant son cœur battait à tout rompre contre sa poitrine. Reposant lourdement sa tête contre l’oreiller de paille, il enroula le corps de la divinatrice contre lui, plongeant son nez dans ses cheveux, écoutant le battement régulier de son cœur, comme un rappel retentissant que sa vie était bien réelle, là, contre sa poitrine et entre ses bras.


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