L'Ordre des Lys et du Serpent
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Aller en bas
avatar
Florinette
Plume
Conteur
Publiez 10 messages
Messages : 26
Date d'inscription : 29/07/2022

Carnet de vie Empty Carnet de vie

Jeu 11 Aoû - 23:46
[Au Loup]


La boue possède des vertus bien mystérieuses, mais après quelques heures à marcher dedans, les doutes grandissent...
Cela fait dorénavant trois jours que les deux compères marchent, courent, à travers monts et plaines; à traquer leur proie.

Habillés de quelques haillons et autres tissus légers, ils ne semblent pas gênés par le froid mordant du Wrothgar. Tenant fermement leurs lances en mains, nul ne les entend se plaindre, gémir, ou parler d'ailleurs.

L'un d'eux s'arrête net lorsque le défilé se termine, offrant une vue incomparable sur le cirque qui leur fait face. Il ploie le genoux et observe en silence. Son acolyte fait de même. Il tourne la tête en arrière, il hoche, puis il démarre une course effrénée. Il est suivi de prêt par son compagnon.

En contre bas, quelques loups se reposent, profitant de l'innocence des jours heureux. Non loin, les louveteaux chassent eux aussi, les papillons sont des proies faciles et un excellent moyen de distraction.

Pendant ce temps, les deux compères entourent la meute. Le vent puissant leur fait face, masquant leurs odeurs, étouffant les bruits de pas.

Puis, le son de deux cornes retentit dans ce qui s'apparente à une plaine. Les bêtes paniquent. Elles veulent protéger leurs petits. L'instinct prend le dessus, mais quelque chose semble les effrayer.

Deux masses sortent des buissons, lances en mains; elles s'approchent, les cris terrassent le vent, l'acier frappe la pierre.

Quelques loups, essayent avec ferveur de se défendre, ou d'attaquer. Dans ce tumulte, nul ne sait où est le bien, où est le mal. Qui a commencé et qui va terminer.

Les chasseurs balayent les bêtes les unes après les autres, avec une aisance folle. Ce n'est pas leur première fois. Les derniers loups préfèrent fuir, abandonnant leur descendance.

L'un des deux, prend un grand sac de jutes et y jettent quelques louveteaux. Quand au second, il surveille les mouvements de ce qui reste de la meute.

Les corps gisant des bêtes, restent sur place, ni peaux, ni viandes sont récupérés ce jour-là. Les deux masses finissent par disparaître de nouveau dans la végétation. Le chemin du retour semble être de mise.


Dernière édition par Florinette le Jeu 18 Aoû - 21:01, édité 1 fois

Betsy et Blackout aiment ce message

avatar
Florinette
Plume
Conteur
Publiez 10 messages
Messages : 26
Date d'inscription : 29/07/2022

Carnet de vie Empty Re: Carnet de vie

Jeu 18 Aoû - 21:00
[Le retour]


Il faut avoir la peau dure pour arpenter les sentiers escarpés du Wrothgar. Les faibles restent en bas, à contempler les valeureux, qui dominent les versets des montagnes.
Tous ne sont pas de cet avis. Beaucoup sont faibles.

Ainsi pense celui qui ouvre la marche. Son nom n'a pas vraiment d'importance.

Les deux jours qui suivent sont longs et le temps semble s'écouler lentement. Seul le craquement des pas résonnent en journée. La nuit venue, c'est celui des braises rougeoyantes qui fait écho. Ils dorment à tour de rôle. Y a t'il quelque chose à surveiller ? Ils n'ignorent pas ce qui rôde la nuit.

L'un des compagnons prend le temps d'attacher les louveteaux à un piquet. De les nourrir de viandes séchées, s'ils en veulent. Les bêtes couinent toute la nuit, le sommeil ne veut pas venir.

Lorsque le soleil pointe ses doux rayons chaleureux, sur les visages ternes des chasseurs, leurs yeux se plissent doucement et ils remballent leurs affaires. Ils repartent en silence.

La neige disparaît peu à peu et la verdure reprend ses droits. Ils redescendent vers la vallée. Les louveteaux s'agitent toujours dans le sac.

Dernier arrêt avant l'arrivée. Ils le savent. Ce soir, le tri est fait parmi les bêtes. Seul les plus coriaces survivent. Ils deviendront de puissantes montures.

Au matin, le soleil est timide. Par contre, la pluie, elle... Elle ne manque pas de réveiller nos chasseurs. Ils repartent vite. Ils arrivent au camp dans l'après-midi.

L'accueil est distant, martial, protocolaire. D'ailleurs, ils ne sont pas les seuls à revenir. Quelque chose semble se préparer. La forge bât son plein. Les armes sont affûtées, les armures sont lustrées, les étendards sont levés. La guerre est sans nul doute... Déclarée.

Blackout aime ce message

avatar
Florinette
Plume
Conteur
Publiez 10 messages
Messages : 26
Date d'inscription : 29/07/2022

Carnet de vie Empty Re: Carnet de vie

Lun 5 Sep - 18:54
[L'espoir]


Les tambours résonnent avec ferveur ce matin là. Chacun s'attèle à une tache bien précise. Peu de mots sont échangés, chacun connait sa mission.

Il n'est pas le plus grand, il n'est pas le plus costaud, pourtant... Lui seul parle. Sans aucun doute, le chef du clan.

Un marteau en main droite, un bouclier dans l'autre, il galvanise les siens. On crie, on hurle, on se tient prêt. Le sang va couler.

A côté de ce tumulte, les enfants et les nouveau-nés sont réunis dans une longère. Une seule femme semble s'occuper d'eux. Seulement quelques guerriers restent dans le village. Les autres partent combattre.

Le terrain choisi est neutre, il est à la lisière d'une forêt. Rien pour se cacher. L'affrontement est inévitable pour chacun d'entre eux. De toute façon, nul ne souhaite le fuir.

Les deux chefs se joignent au milieu. On discute, on s'insulte et parfois on rit. Puis, on repart de son côté.

Les armes hurlent dans un vacarme, mêlant métal et cris. On charge. On tranche. On survit. Si on y parvient.

La brume tombe doucement, à fur et à mesure que le combat perdure. Les cornes résonnent. Il n'est pas rare dans cette purée de pois, de trancher un frère ou une soeur.

Puis, le silence accablant vient. Cela annonce un gagnant et un perdant. Et ce n'est pas celui qu'on croit. Un clan a exterminé un rival. Le Wrothgar a perdu un faible. Le Wrothgar a gagné un futur rival.

Le chef ne veut pas en rester là. Il est temps de réclamer ce qui lui ait du. Ils avancent vers le village du perdant.

Les gardes restant alertent et se battent jusqu'au dernier. La femme, elle, elle fuit avec quelques enfants et quelques nouveau-nés. Elle rejoint la côte qui est à proximité.

Tous ne peuvent pas monter dans cette chaloupe de fortune, qui gît sur le sable. Les aînés restent avec la femme, fiers, à repousser les assaillants qui les suivent.

Quand au reste, ils prennent le large. Peu d'espoir quand à leur survie. Mais, peut-être est-ce cela qui a conduit cette Orque à agir ainsi. Elle finit sur la plage, immaculée du sang des aînés, alors que la chaloupe vogue en mer.

Blackout aime ce message

avatar
Florinette
Plume
Conteur
Publiez 10 messages
Messages : 26
Date d'inscription : 29/07/2022

Carnet de vie Empty Re: Carnet de vie

Dim 23 Oct - 22:22
[Premier sang]


La barque vogue quelques jours en mer, cette dernière semble agitée, mais rien ne peut la renverser. Comme ci les Huit ont un plan pour le devenir de ces Orsimers de fortune, à moins que cela ne soit qu'un concours de circonstance. Cependant, la chance se noie inexorablement dans les profondeurs tumultueuses de la mer déchainée.

Un navire, écumeur à la coque salée, fait embarquer à son bord cette troupe de moins que rien. Les plus jeunes semblent soulagés, les aînés sont inquiets. Le pavillon noir flotte au dessus de la vigie... Ce soir, l'équipage mangent à sa faim, le nombre des Orsimers diminuent... Seul les plus en chairs survivent.

Ils sont tous enfermés dans une cage, entassés comme des restes de carcasses, dont des molosses affamés ne souhaite pas se repaitre.
L'un des survivants justement, plutôt discret jusqu'à présent, à la peau foncée comme une nuit voilée... S'apprête à réaliser une évasion en bonne et du forme.

Hélas, la jeunesse téméraire se berce bien souvent d'illusion quant au devenir d'un acte irréfléchi. Sans doute, lui a t'on trop lu de récit fantasque... Quoiqu'il en soit, récupérant l'un des crocs de l'un de ses frères de sang sur la gueule béante et purulant; il essaye de crocheter la serrure.

Son doigté est maladroit, il hésite. Il échoue. Il alarme l'équipage. Son audace est récompensé par une sortie expéditive de la cage. Il se fait projeter contre une étagère et met du temps à se relever.

Ce qui semble être le Capitaine, le dévisage un instant. Puis, on lui remet une lame, rouillée. Lui faisant signe de choisir l'un de ses congénères. L'Orque hésite, il ne peut pas choisir... Alors, on le fait pour lui. Le désigné n'est pas bien plus âgé que lui.

On lui ordonne de tuer. Dès lors, il ne peut pas s'exécuter, c'est son frère de sang.
Face à ce refus, le Capitaine tend une autre lame rouillée au second Orque. Ces paroles sont durs et résonnent, comme un coup de massue derrière la tête. Le dernier debout, rejoint l'équipage. Si aucun des deux ne s'affrontent, tous leurs frères sont noyés sur le champ.

On se jauge, on hurle, on serre sa lame de toute ces forces, puis on se rue l'un sur l'autre. Le choc est violent, hasardeux... Puis l'un des deux orques s'affalent, la lame transperce le poumon, il suffoque dans son propre sang. Le vainqueur tombe à genoux, en pleure. Le Capitaine hoche la tête et quitte la pièce. L'équipage acclame son nouveau membre.

Malgré son doigté maladroit, l'orque est libre et rejoint sa nouvelle famille.

Betsy, Blackout et Haki Reinhardt aiment ce message

avatar
Florinette
Plume
Conteur
Publiez 10 messages
Messages : 26
Date d'inscription : 29/07/2022

Carnet de vie Empty Re: Carnet de vie

Lun 21 Nov - 20:28
[Intronisation]


L'orque réalise donc l'impensable, cependant, il est libre. Du moins, en sursis. Pour le moment.

Des regards emplis de haine, mais aussi de dégout et parfois de tristesse; jonchent les visages de ses frères et sœurs. Cela ne semble pas l'affecter, du moins en apparence. L'orque à la peau d'ébène a choisi son clan. Son nouveau clan.


Les jours qui suivent ne sont pas pour autant facile à vivre. L'orque doit faire ces preuves. Différentes tâches, souvent ingrates l'attendent. La sensation d'être un esclave se fait grande, en attendant; il mange à sa faim.

L'équipage prend un malin plaisir à le tester, à se jouer de lui. Parfois, c'est pire. Parfois, il regrette d'être sorti de la cage. Mais il tient bon, cela va s'arrêter, à un moment ou un autre.

Il n'est pas rare que certains de ses frères et de ses sœurs, soit jeté par-dessus bord. Fraîchement mort ou encore vivant. C'est pour faire un exemple rétorque le Capitaine. Ou pour le plaisir, peut-être.

Cela fait dorénavant des semaines que l'Orque subit ce supplice. Finalement, un matin grisâtre fait son entrée. Un seau de pisse bien tiède lui est jeté dessus pendant qu'il dort. On rit fort, à s'en faire péter les cottes... Puis le silence s'abat, il fend les rires d'un coup sec. Le Capitaine ordonne qu'il soit nettoyé et qu'on lui amène le gamin à sa cabine. Il ordonne, on s'exécute.

La cabine est spacieuse, ordonnée, chaque objet semble unique. Cela l'est pour l'Orque qui n'a jamais quitté son clan.
Le gamin s'assoit, le Capitaine parle. Personne ne sait ce qui se raconte, cependant, la poignée de main qui conclue cet acte est franche.


Lorsque l'orque à la peau d'ébène franchit la porte de la cabine pour en sortir, le Capitaine pose une main sur son épaule; puis il braille. L'équipage hurle. L'équipage accueille officiellement son nouveau membre.

Blackout aime ce message

avatar
Florinette
Plume
Conteur
Publiez 10 messages
Messages : 26
Date d'inscription : 29/07/2022

Carnet de vie Empty Re: Carnet de vie

Jeu 24 Nov - 17:21
[Complicité]


Les jours s'écoulent, deviennent des semaines et se transforment en mois. Il est possible que cela soit des années. En mer, le temps file.
Quoiqu'il en soit, le Capitaine et sa jeune recrue sont liés. Etrangement, personne de l'équipage semble être jaloux de cette relation. Au contraire, certains voient cela comme un fardeau, d'autres connaissent la fin.

Ce qui est de l'ancienne tribu de l'orque à la peau d'ébène, elle n'est plus. Du moins des rescapés, il n'en reste pas un seul.

La vie est belle, entre abordages de navires marchands, pillages de villages côtiers et beuveries tardives.

Lorsque le soleil réchauffe de son manteau scintillant, les deux compères s'exercent aux passes d'armes. Lorsque le temps est maussade, ils s'enferment dans la cabine... Cartes, légendes, secrets, tout est sujet à discussion.

C'est au retour d'un pillage des plus classique, lorsque le Capitaine compte le butin et prépare le partage; qu'un objet atypique l'attire. Une dague. Celle-ci est incrustée de gemmes plus brillantes les unes que les autres.
La jeune recrue, elle aussi contemple cet objet. Peut-être trop d'ailleurs. Le Capitaine lui explique que cette pièce va aller dans sa collection. Et qu'un jour, s'il estime que cela arrive, peut-être, que cette dague lui reviendra. En attendant, elle reste ici. Il peut la voir autant de fois qu'il le désire, mais, jamais elle ne doit quitter la cabine.

L'orque à la peau d'ébène comprend et accepte sans sourciller. A t'il le choix ? Pas vraiment et il le sait. En attendant, le Capitaine partage en parts égales le butin. Et ce soir, il vont amarrer et se souler sur la terre ferme. Femmes, alcools et chants sont de la partie.

L'escale a lieu sur une île perdue, un repaire caché aux yeux du reste de Tamriel. La population qui s'échoue là-bas n'est pas la plus recommandée. En attendant, tous semblent se connaître de prêt comme de loin. 

Les deux compères picolent ensemble, rigolent, chantent. Puis quand la nuit noire vient resserrer son étreinte, on se sépare, car on ne partage pas sa couche.
Le Capitaine prend soin de prendre une femme d'expérience, pour sa nouvelle recrue. Il veut qu'il se souvienne de sa première nuit d'Homme...

Betsy aime ce message

avatar
Florinette
Plume
Conteur
Publiez 10 messages
Messages : 26
Date d'inscription : 29/07/2022

Carnet de vie Empty Re: Carnet de vie

Jeu 24 Nov - 17:48
[Trahison]

Au petit matin, tout le monde a la gueule de bois, voir la tête dans le cul; pour les plus souples...
Le Capitaine, comme à son habitude est le premier à se lever. Il plonge sa tête dans un tonneau d'eau pour se réveiller. Puis, il avise ses hommes, qui émergent les uns après les autres. 

On mange, mais on ne picole pas. Chacun se vante de ses exploits de la nuit dernière. Sauf un, la recrue. Parce qu'il dort toujours.

Puis, la femme qui a partagé sa couche fait son apparition. On charrie la recrue alors qu'il n'est pas là, mais la femme rétorque. Elle est seule dans son lit depuis plusieurs heures.

Le Capitaine déglutit, et l'équipage se tait. On fouille en vain le repaire, puis le navire. Rien.
Puis, comme un pressentiment, une entaille glaciale qui vient caresser l'échine du Capitaine, il file vers sa cabine. La dague n'est plus... Il hurle, il retourne sa cabine, il hurle encore. Personne ne reste sur son passage, l'instinct de survie est de mise, et cela pendant un bon moment.

De retour au repaire, le Capitaine empoigne avec violence la courtisane. Celle-ci passe un très mauvais moment. Elle commence par expliquer, que l'orque à la peau d'ébène quitte la chambre dès que le silence se fait entendre. Lorsque tous dorment. Elle ne connait pas son plan, mais elle sait qu'il veut quitter le repaire en se cachant dans la cale d'un autre navire.

On alerte les autres compagnies, qu'un rat de la taille d'un Orque se cache dans les cales d'un des navires. Pendant plusieurs heures on ratisse, et finalement... On le débusque.

La recrue est amené devant le Capitaine, ce dernier fait les milles pas.
Il hurle, il peste, il vocifère. Il agrippe le gamin par le col, lui postillonne à la gueule. Alors que le gosse cherche à lui expliquer les raisons de son larcin; dans un élan de haine, il ouvre sa bouche et vient planter ses crocs dans la jugulaire du gosse. Dans la jugulaire de sa recrue. Sa mâchoire se referme et le sang jaillit. Il recrache de le bout de chair sur le sable; puis il jette le corps de l'orque sur le sol.

-" Toi qui me tannais pour connaître l'origine de mon nom, te voici servis !" dit-il alors que ses crocs sont noircies du sang de sa victime. Puis Dent-Noire se met à rire, avant de récupérer la dague qui gît au ceinturon du voleur.
-"Jetez moi cette merde aux cochons..." lâche-t-il à ses gars, sans se retourner, alors que le jeune orque se noie dans son sang.

Betsy aime ce message

Contenu sponsorisé

Carnet de vie Empty Re: Carnet de vie

Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum