L'Ordre des Lys et du Serpent
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Terhanen
Terhanen
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Histoire de Tarani de Senchal partie 4 Empty Histoire de Tarani de Senchal partie 4

Mer 6 Sep - 12:18
Chapitre 6: JE NE SUIS PAS UNE DAME!




Allongée sur sa couchette, dans la soute déserte du Ragnard Rath, Terhanen marmonne une mélodie en fixant le plafond de bois. Un bras sous sa nuque, son autre main fait rouler dans ses doigts une perle de nacre noire grande comme un bouton. Elle approche la perle de ses yeux, admirant le présent de Dar Mohar pour la millième fois de la journée. Tournant sur le ventre, elle tire de sous son oreiller le bout de parchemin plié en quatre qui accompagnait la perle. Après un rapide coup d’œil autour d'elle, elle défroisse le plis. 
Ses yeux parcours a nouveau le court message qui y est tracé d'une écriture soignée, à l'encre violette. « Vient me rejoindre ce soir, à l'étage de la maison engloutie. Elle se trouve au sud du quartier impérial de Lilmoth . Au lever de Jone et Jode. Ps : Fait attention aux putrescences».
La khajiit soupire en s'étirant, avant de se lever souplement. Elle s’approche d'une lampe et place le morceau de parchemin sur la flamme. Elle regarde ensuite la note se consumer doucement entre ses doigts. Avec un sourire triste, elle vois la belle écriture de Dar Mohar et ses mots qui n'appartiennent qu'a elle, noircir et disparaître. 
Soudain, un bruit de pas dévalant rapidement l'escalier la font sursauter. Elle lâche le papier enflammé qui atterris sur un tapis mité et décoloré. La khajiit n'a que le temps de poser son pied dessus, avant que Bishanti ne déboule dans la cale.
  • Salut ! Lance froidement la khajiit rousse. Ça sent le brûlé non ?
  • Salut. Je sent rien moi. Dira t'elle, tentant de cacher la douloureuse sensation de brûlure sous son pied.
  • Hmm bref. On va profiter de Lilmoth. Est ce que tu vient avec nous cette fois ?
  • Je heu non. Pas cette fois. j'ai..
  • Le soupire agacé de Bishanti interrompt ses excuses. Ziss vo je te reconnais plus Terha. T'est comme ça quasiment a chaque escale. Plus fuyante qu'un lièvre et moins marrante qu'un troll. Au début je me suis dit que ça passerai. Que si tu avais un problème tu m'en parlerai. Mais ça va faire presque un an que tu est comme ça. Et ça s'arrange pas. On parle quasiment plus et quand je te raconte un truc tu m'écoute pas. Alors vide ton sac maintenant. C'est la dernière chance que je te laisserai de me dire la vérité.
  • Terhanen fronce les sourcils devant les reproches de la khajiit rousse. Elle ouvre la bouche, pour lui rétorquer de se mêler de sa queue, mais au dernier moment s’interrompt. C'est... Je vais bien t'en fait pas. Je profite seulement des escales pour me reposer. C'est tout je t'assure.
  • Te reposer ? Hin ! Tu te fout de ma gueule en plus. Tu sais quoi reste toute seule, moi je vais faire la fête. Crache t'elle en attrapant la bourse cachée sous son lit, avant de remonter les marches et quitter le navire.



A nouveau seule dans la cale, Terhanen se rassoit lourdement sur sa couchette.
  • Waffit ! Si je pouvais je t'en parlerai.

Fermant les yeux, elle se remémore cette matinée à Abah où elle trottinait joyeusement en direction du port. 
Son cœur bondissait d'impatience à l'idée de parler de sa folle nuit à sa meilleure amie. Elle imaginait déjà son expression de jalousie et de stupeur a son récit.
Autre motif de sa hâte, celle de retrouver Dar mohar. Jamais elle n'avait eu de tel sentiment pour un homme. Les béguins du passé semblaient bien dérisoires en comparaison et les hommes qui les avaient inspirés fades et malhabiles.
L'odeur des embruns lui parvint à l'approche du port et elle se mit à courir. Les marins était déjà à l’œuvre sur les quais s'affairant à charger des caisses et des tonneaux en soute. Devant la passerelle de bois, une voix grondante interpella .
  • Matelot Terhanen ! beugla Shazim'hir. Le second du capitaine, un grand pahmar à la fourrure tigrée s'approcha d'elle l'air furieux.
    Tu est en retard matelot. Rien à foutre de tes excuses, je te sucre ta permission à terre de ce soir. Je sais pas ce que tu a foutu hier, mais le capitaine veut te voir dans sa cabine. Et que ça saute !

Surprise, Terhanen acquiesça et se hâta d’obéir. Sur le pont, Bishanti lui adressa un regard interrogateur avant qu'elle ne passe la porte des quartiers de Dar Mohar.

A peine la porte refermée derrière elle, le capitaine à la fourrure crème et au visage encore tuméfié de son récent passage à tabac se leva de son bureau. Traversant la pièce à grandes enjambées, il s'approcha et lui pris le visage entre ses grandes mains pour la serrer contre lui et l'embrasser avec passion. Terhanen entreprenais déjà de lui arracher sa chemise, quant il lui prit les mains pour l’interrompre. Un doigt sur ses lèvres, il lui murmura avec un sourire amusé.
  • Retient toi ! Ce n'est pas encore le bon moment pour ça.
  • Tu dit ça mais tu n'en pense pas moins. Rétorqua la khajiit. Chuchotant avec un sourire provocateur en se collant a lui.
  • Ha ha ! pour sur. Dar Mohar a du mal à ce concentrer ce matin mais il y a des choses urgentes dont nous devons parler. Vient t’asseoir.

Refoulant son désir, Terhanen le suivit. Découvrant pour la première fois sa cabine, elle observa l'élégant arrangement des lieux, abondamment éclairé par plusieurs fenêtre donnant sur la mer. La spacieuse cabine comportait un grand lit de style khajiit dans un angle. À l'opposé, un paravent masquait en grande partie une baignoire et un espace de toilette. Une grande table centrale de bois, encerclais le pilier du mat d'artimon. Dessus traînait des cartes côtières, un sextant, quelques babioles raffinées ainsi qu'une statuette de Kenarthie, devant laquelle se consumait un bâton d’encens. Dans le coin du fond, le bureau bien rangé ne comportait qu'une balance et un encrier munie d'une plume de faisan doré. Dar mohar guida Terhanen vers le dernier coin où un amoncellement de coussins moelleux entourais une table basse de style rougegarde. Une théière embaumant les épices et des tasses assortis les attendais. Dar Mohar lui indiqua de prendre place. Servant le thé avant de faire glisser une tasse vers elle.
  • De quoi doit tu me parler ?
  • Hmm et bien de plusieurs choses. Il but une gorgée de thé pour se donner le temps de mettre son esprit en ordre avant de reprendre.
    La plus importante c'est que où que nous mène ce fâcheux...envoûtement. Personne ne doit être au courant en dehors de toi, ce khajiit et Shaz.
  • Je comprend plus ou moins le concept de liaison secrète mais pourquoi devrions nous mettre Shazim'hir dans la confidence ?
  • Monsieur Shaz est déjà au courant. Il a nettoyé nos traces cette nuit et plus personne n'entendra jamais parler d'Hélayne et de ses acolytes. Toutefois leur employeur demeure et il enverra sûrement d'autres ''émissaires'' porter son message. Il pourrait même payer un membre a bord pour causer une mutinerie ou saborder la cargaison. Sur ce navire Dar Mohar ne fait confiance à personne. A quelques indulgences près toutefois. Monsieur Shaz à gagné sa confiance autrefois et toi aussi à présent. Tu avait tout a gagner en le trahissant mais tu a pris son parti et lui a sans doute sauvé la vie. Voilà pourquoi ton capitaine a besoin que tu soit ses yeux et ses oreilles parmi l'équipage. Seulement pour que le stratagème fonctionne, il faut qu'ils ignorent tous que nous sommes amants. Et quand ce khajiit dit tous, cela comprend également ton amie Bishanti.
  • Hmm j'aimerai pouvoir dire qu'elle ferait pas ça mais la vérité c'est que chez les vauriens la loyauté n'est pas une qualité répandue. D'accord je ne dirais rien et j'ouvrirai les yeux et les oreilles pour toi. La khajiit sourit en coin devant la facilité d'un trait tendancieux lui venant en tête. Comme si il l'avait également perçue, le Capitaine se passa une main sur le visage en souriant.
  • Ce soir, il n'y aura que nous trois a bord. Shaz suffira pour monter la garde. Après ça, entre deux escales, je compte sur toi pour être discrète et professionnel.
  • Cela va de soi Capitaine après cela je serai le visage même du marin exemplaire. Tu as des soupçons sur un homme en particulier ?
  • Non ils sont tous potentiellement des traîtres. Si tu vois une chose suspecte, tu a carte blanche pour enquêter. Shaz te couvrira au besoin. Dar mohar va s'assurer que ce problème soit réglé le plus tôt possible.
  • Réglé ? D’après ce que j’ai entendu ce marchand Nazeem est un rival en affaire oui ? Comment tu compte régler le problème ?
  • Hmm tu en a entendu plus que ce khajiit ne pensai. C'est bien Nazeem oui. Autrefois, nous étions associés aujourd'hui nous somme concurrents et quant a sa méthode, Dar Mohar y réfléchis encore mais peut être vaut il mieux que tu n'en ai pas connaissance.
  • Soit ! Haussant les épaules, la jeune femme finit sa tasse avant de se lever. Peut être vaut il mieux aussi que je ne reste pas plus longtemps pour ne pas éveiller les soupçons! A ce soir capitaine ! Dit t'elle sur un ton mutin en se retournant vers la sortie, envoyant comme par inadvertance sa queue touffue lui chatouiller le visage.



Après cette seconde nuit a Abah, ils ont vécus des dizaines de rendez vous secrets dans presque tout les ports d'escales desservis par le Ragnard Rath. Terhanen n'a jamais remis les pattes dans les draps soyeux de la cabine du capitaine. Elle n'a pas non plus trouvée de preuve de la corruption d'un membre d'équipage. 
Néanmoins, le souvenir de ces moments à deux suffit à la khajiit pour se sentir heureuse et aimée. Leurs raretés ne fait qu'amplifier leurs bonheurs de ce retrouver enfin seuls. L'affaire Nazeem a peu à peu disparue de leurs conversations et ils en arrivent à faire des projets d'avenir grandiloquents ensembles, à la tête du Ragnard Rath. Leurs dernier rendez vous remonte a un mois. Un dîner d'affaire à Leyawiin a gâché la dernière opportunitée.

Terhanen sort sur le pont, guettant l'apparition des lunes dans le ciel nocturne de Tourbevase. L'heure approche. Avec une excitation montante, elle redescend passer ses dagues et son arc. Enfilant par dessus une cape de laine sombre. Elle se faufile hors du navire et prend la direction du nord est, vers la maison engloutie où l'attend impatiemment son homme. Dans son dos, une silhouette qu'elle ne voit pas quitte l'ombre du port pour suivre la jeune femme.



Bishanti de son pas feutré, parcours les planches en silence se cachant derrière tonneaux et poteaux afin de suivre la sombre silhouette de Terhanen. A sa grande surprise, son amie passe les remparts protectrices de la cité saxhleel, pour s'enfoncer dans les marécages. 
Nul cachette ici, et la baandari rousse doit plus d'une fois s'aplatir avec dégoût dans la fange putride pour ne pas se faire voir. Terhanen est sur ses garde. Le moindre bruit la fait sursauter et regarder de tout coté. « Mais qu'est ce que tu mijote ? » Se demande t'elle en observant à travers un buisson l'attitude louche de celle qu'elle pensai connaître sur le bout des griffes.

Bien décider a lui arracher son secret, elle poursuit Terhanen dans les marécages. La progression est pénible et angoissante. Les gémissements des créatures mortes vivantes, réanimés par les miasmes du marais noir, proviennent de tout autour d'elles. Plus d'une fois, la khajiit sombre est contrainte à rebrousser chemin, ou faire un détour pour les éviter. Au bout d'une heure à patauger, elle mène Bishanti à sa destination. Les ruines de trois constructions en pierres s’élèvent de la boue. Les bâtiments, sont pour la plupart penchés et à demi engloutis par le marais. Terhanen avance avec plus de détermination à travers l'ancien village. Ignorant l'écurie inondée et le grenier dont ne dépasse plus que le linteau de la porte, elle se dirige vers le plus grand bâtiment. Le seul qui soit sur deux niveaux. Si le rez de chaussé s'est emplis d'une eau saumâtre, l'escalier extérieur relativement préservé, conduit à l'étage. La toiture et une partie du mur est éboulée, remplacé sommairement par des toiles cirés. Sur l'entre sol encore sec, brille la lumière d'un feu, la silhouette d'un homme assis devant, se dessine en ombre chinoise sur la façade de pierre intact.
Terhanen le rejoint et le feu éclairent les deux silhouettes qui s'enlacent n'en formant plus qu'une.
Mal à l'aise, Bishanti pense a repartir. Son amie a une aventure. La belle affaire. Mais elle est tout de même intriguée. Pourquoi ne pas lui en avoir parlée ? Pourquoi tant de mystères ? Elle reste dans ses pensées, immobile un long moment a écouter, de la boue jusqu'aux chevilles, les halètements passionné des deux amants en se faisant l'effet d'une voyeuse perverse.
Les gémissements s’éteignent après le paroxysme d'une jouissance partagée. La khajiit rousse secoue la tête et décolle ses pieds crotteux de la fange avec un bruit de succion. Elle s'apprête a retourner en ville lorsque les voix du couple lui parvient, étouffées. S’interrompant avec un soupire, elle décide d'en avoir le cœur net et s'approche de l'escalier, montant sans bruit les marches pour s'approcher du pallier. Se plaquant contre le mur de pierre humide, elle épie la conversation.
L'indiscrète manque de cracher un juron lorsqu’elle reconnais la voix du capitaine murmurer d'une voix chaude et enjôleuse.
  • ...Tu reflète, mer d'ébène, un éblouissant espoir
    De voiles, d'aventure, de mats, et de victoire


Un port retentissant où mon âme fait escale
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et l'opale,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire.
  • C'est beau ! Il est de toi aussi  celui la?
  • Naturellement.
  • Par jone et jode, J'aimerai être aussi douée avec les mots.
  • Abondance de talents est inutiles et ce khajiit préfère de loin l’attirance à l'éloquence.
  • Est ce que tu vient de traiter ta future co-capitaine de belle idiote ? Gronde Terhanen sur un ton faussement menaçant. Si c'est le cas très cher peut être cette khajiit devrait punir un tel affront ! Le capitaine ricane en réponse alors que le bruit des corps qui changent de position se fait entendre.
  • Plus sérieusement Mohar, j'adore nos rendez vous secrets mais il serait temps de l'annoncer oui ?
  • Allons rien ne presse. Ce genre de changement dans un équipage doit ce faire avec prudence. Pour éviter toute mutinerie. Notre heure viendra bientôt ma fougueuse perle. Il te l'a promis non ?
  • Hmm oui soit !



En ayant assez entendu, Bishanti redescend l'escalier en silence. Tachant de faire le moins de bruit possible en retournant au navire, elle laisse derrière elle les ombres mouvantes du couple clandestins.
Au Ragnard Rath, elle descend dans les cales et attend en bouillonnant d'impatience le retour de Terhanen qui ne reparaît qu'avec l'aube grisonnante.

La khajiit descend d'un pas léger l'escalier menant aux cabines. Elle est heureuse et avec un sourire doux plaqué aux lèvres, elle pense avec délice à son lit qui l'attend. L'équipage doit encore être à terre. Certainement en train de cuver le mauvais vin des argonniens quelque part en ville. Elle aura le dortoir pour elle toute seule encore deux ou trois heures. Levant la tête, elle croise avec surprise le regard furieux de Bishanti assise les bras croisés sur la couchette voisine a la sienne.
  • Bien reposée ? Ironise la khajiit rousse
  • tu.. qu'est ce que tu fait là shanti ! Tu devrait être en ville à faire la fête non ?
  • J'ai préférée garder un œil sur ma stupide amie. Ou plutôt devrait je dire ma future co-capitaine.
  • Quoi ? Mais de quoi tu parle ? Terhanen scrute la khajiit rousse et dans la pénombre de la soute, remarque un détail qui lui a échappé. Les pieds de Bishanti sont maculés de boue. Tout comme les siens.
  • Tu m'a suivie. Vipère ! T'avait pas le droit de faire ça !
  • Le droit ! Hin je vais me gêner. Dar Mohar sérieusement ? J'en revient pas que tu m’ait trahie et menti pour un khajiit pareil. T'es complètement folle ma pauvre fille ! Tu as aucune idée de qui il est. Si tu avait passée plus de temps avec l'équipage et moins à te vautrer dans le plumard du capitaine, tu saurai ce qu'on dit de lui.
  • La ferme. Qu'est ce que tu peut bien savoir de Mohar avec des ragots d'ivrognes. Je le connais ! Je suis sans doute la seule personne à bord, a qui il montre les qualités qu'il cache derrière la masque de capitaine. C'est quelqu'un de bien et je t'interdit de le dénigrer.
  • Ha vraiment ? T'a gobée son baratin ? Jamais il t'affichera a son bras t'est trop pauvre pour ça. Dans la bouche d'un personnage comme lui bientôt veut dire jamais ! Il te manipule Terhanen. Tout ces poèmes et ces belles paroles, tu crois qu'il les a susurrés à combien d'autres avant toi ? La khajiit aux cheveux noirs recule sous les accusations et s'assoit lourdement sur sa couchette. Sa main cherche machinalement la perle sous son oreiller. Elle la serre dans sa paume comme pour s'y accrocher. Bishanti approche implacable les oreilles en arrière et les poings sur les hanches.
  • Non ! C'est pas pareil. Il m'a promis. il...le marchant Nazeem c'est à cause de lui si ça traîne.
  • Nazeem ? Bishanti semble faire un effort de mémoire, puis éclate d'un rire sadique. Oui Nazeem ! Trinque avec les crabe m'en a parlé en confidence. Ton cher capitaine à envoyé l'argonien il y a près d'un an saboter le gouvernail de son navire. Perdu en mer lui et tout ses biens. Il nourrit les poissons depuis un an l’obstacle à votre petite histoire. Comme si c'était la seule chose qu'il te cache. Ce rebut de fiente de ragnard roucoule ouvertement avec toutes les riches veuves et héritières dans tout Tamriel. Il aurait une femme a Leyawiin, a Kvatch et pt'être même une autre a Gardeciel. C'est bon tu redescend sur terre maintenant ? Il a jamais eu l'intention de faire de toi son égal ni de t'épouser. Hin t'est rien qu'un passe temps. Une pute moins chère que les autres.
  • Terhanen sert les poings et se redresse la colère submergeant la graine du doute plantée en elle. D'une voie glaciale elle feule. Tu jubile maintenant oui ? Enfin tu la tient ta vengeance. Si t'est seule et malheureuse je doit l’être aussi. T'a gagnée. Félicitation ! Elle bouscule rudement son aînée de l'épaule en se ruant à l’extérieur.



Se dirigeant d'un pas vif sur le pont, elle ouvre la cabine de Dar Mohar et verrouille la porte de l’intérieur sous l'exclamation surprise de Shazim'hir.
Elle traverse la cabine et répand le chaos en vidant les tiroirs du bureau bien ordonné. Ignorant les coups donnés à la porte qui lui ordonne de sortir sur le champs.
Sous les piles de factures, et d'inventaires. Elle trouve a coté du recueil de poèmes d'un barde inconnu, une boite contenant une pile de lettres parfumées. En les dépliants d'une main tremblante, elle parcoure l'écriture raffinée de plusieurs correspondantes différentes. Toutes, priant le prompt retour de Dar Mohar et se languissant de ses merveilleux vers. L'une d'elle plus crue que les autres promet en termes explicites toutes les choses indécentes qu'elle lui fera a leurs prochaines rencontre.

La fourrure de la khajiit se hérisse sur tout son corps, elle serre la mâchoire montrant les crocs en un rictus de fureur. Ses poings se serrent sur les lettres à s'en blanchir les phalanges. Comme si elle pouvait par leurs transport étrangler les cous délicats et parfumés de toutes ses femmes. L'orage de la haine gronde dans sa tête, trouble sa vue. Il lui faut un moment avant de ce rendre compte que ce sont ses larmes.
Shazim'hir tambourine avec puissance à la porte qui menace d’être défoncée par les coups du Pahmar.
Dans un sanglot violent, la secouant de la tête au pieds, elle lâche les papiers qui tombent en tourbillonnants au sol. Bras ballants, au milieux du désordre qu'elle a mis dans la cabine, elle sort de sa poche la petite perle noire. Elle observe une dernière fois le gage de cette pauvre affection avant de la placer dans la boite vide. 
[size=13]Tournant ensuite les talons, elle ouvre la fenêtre arrière de la cabine et saute sans hésiter dans les eaux noires. Au même moment retentis le fracas de la porte qui ce brise.[/size]

Terhanen, lestée par ses armes, se laisse engloutir dans les eaux profondes du fleuve. Leur paix l'enveloppe. Les flot sombres noient ses larmes et elle touche le fond en douceur. Elle se remémore les moments passés avec Dar Mohar sous un éclairage nouveau. Les promesses, les rêves qu'ils ont tissés a deux. 
Vraiment ? N’était ce pas elle qui parlait de ses ambitions alors qu'il l'écoutait d'un air amusé. En y réfléchissant, jamais il ne s’était impliqué dans cet avenir commun. Jamais il n'avait proposé quoi que ce soit. Cette vaine promesse qu'elle lui avait extirpé, une promesse sur du sable faite comme a une enfant insistante pour la calmer. Comme elle avait été aveugle, et bête. 
Elle pourrait rester là, laisser l'eau pénétrer ses poumons. Laver l'humiliation dans un doux oublis. Ce serait si facile. Cette pensée traverse son esprit.
NON ! Hors de question qu'il m'abatte. Une volonté farouche de vivre la submerge. Poussant sur ses jambes, elle s'arrache du fond vaseux du fleuve et remonte. Se délestant de ses dagues sans regret. 
Ses poumons sont en feu lorsqu’elle crève la surface. Elle nage en toussant jusqu’à la berge opposée du fleuve où elle s’étend sur le dos pour reprendre son souffle. Elle observe le fier navire en face d'elle. Ses espoirs qu'il lui appartienne un jour paraissant désormais bien sot et naïf. Sur le pont les hommes de gardes s'agitent. Elle aperçoit Bishanti une main sur le bastingage du gaillard arrière, qui regarde dans sa direction d'un air abattue. 
Déjà on met un canot a l'eau pour la rejoindre et la mener aux fers. 
Plus de retour en arrière possible. Il lui faut fuir au plus vite.

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Fin de la partie 4                              
Merci pour votre lecture  pirat        

Betsy aime ce message

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