L'Ordre des Lys et du Serpent
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Général Patafouin
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Chapitre I : Plaidoyer Empty Chapitre I : Plaidoyer

Ven 29 Sep - 14:34
Chapitre I : Plaidoyer LOCQjct8wjPZBELxIOv1cQoeKS0VAxorgUn_cWeIHnw-K0G09zQQvFeN9aTb4KTqS6b9Yj9zmcqdngLJQPNXoY9nE4iIe7iDeR0jbaMCgfnWmdvo6z-II-gSSI4MRsbv7PZrKUl5S1PNUdlq8Hhcz94


— Un changement de cursus ? Mais pourquoi ?


Dans la vaste salle circulaire de marbre sombre moucheté d’or du conseil du Collège des Sapiarques, la lueur de l’après-midi tombait en cascade à travers les hauts vitraux de verre teinté et venait se projeter sur les cheveux presque uniformément blancs des membres qui y présidaient. Assis sur une estrade entourée de moulures de bois doré, ils scrutaient leur visiteur avec circonspection. Bien en évidence au centre de cette assemblée de douze savants, la Sapiarque Larnatillë se tenait droite, jetant un regard d’oiseau de proie au jeune homme qui se tenait debout, au centre de la pièce si grande qu’elle semblait l’engloutir. 


— Je pense que l’art de la guérison a beaucoup à m’apporter, expliqua le jeune homme d’une voix monocorde et enrouée, dont la vaste salle avait au moins le mérite de faire porter sa voix.
— Qu’est-ce qu’il a dit ?, demanda malgré tout un des Sapiarques à son confrère.
— Qu’il veut devenir guérisseur, expliqua l’autre.
— Mais c’est un enchanteur !


Aesril pinça les lèvres, mais reprit rapidement une expression détachée, fixant un point au-dessus de la Haute Sapiarque, le regard vide. Pour l’occasion, il avait rasé complètement sa barbe qu’il n’avait que trop laissé pousser négligemment ces dernières semaines, mais il n’avait pu se départir de la maigreur qu’avait engendré le peu de repas qu’il prenait. Globalement, il avait l’air malade, avec son teint cireux, ses cheveux ternes et ses cernes creusés. Rien n’avait véritablement d’importance pour lui en ce moment. Si on lui refusait sa demande de changement de cursus, il se disait qu’il trouverait une autre façon d’apprendre, une façon détournée. Il trouvait toujours un moyen. Et, à l’heure actuelle, mettre son avenir et sa vie en péril lui importait peu. Prendre des chemins de traverse ne lui faisait désormais plus peur pourvu qu’il obtienne ce qu’il voulait. 


L’un des Sapiarques, prit la parole.


— Maître Veylind dit vrai, Aesril. Vous venez à peine de commencer vos études dans l’enchantement et les rapports de Maître Cinnarion expliquent que, même si vous excellez dans votre domaine de compétence, vous avez encore beaucoup à apprendre. Une réorientation, voire une spécialisation est possible, mais vous êtes encore bien jeune pour songer à une telle chose et le Collège a trop besoin d’enchanteurs, ceux-ci se font rares, ce n’est pas un art qui attire beaucoup de monde, malheureusement. Ce domaine n’aurait-il plus vos faveurs ? Est-ce finalement trop bien pour vous ?


Sans accorder un seul regard au Sapiarque ayant pris la parole, Aesril porta ses mains dans son dos redressant le buste dans une posture rigide et digne, laissa un long silence et répondit, l’œil torve.


— L’enchantement est un art noble duquel je ne saurais me détourner, car il est d’une puissance insoupçonnée par la plupart de mes pairs maniant la magie et cherchant l’exceptionnel, le fabuleux et le spectaculaire. Il n’est guère difficile de créer une flamme ardente ou d’invoquer la foudre, mais je me plais à changer l’inanimé et à altérer le réel pour le refaçonner à ma manière…
— Dans ce cas, pourquoi vouloir changer de voie ?, l’interrompit le conseiller, ce qui lui valut un regard sombre du jeune elfe.
— … Cependant, je pense que l’un et l’autre peuvent coexister, voire s’améliorer, reprit-il, la mâchoire serrée, sur la défensive.
— Vous voulez dire que vous voulez lier la guérison à l’enchantement ? questionna un autre Sapiarque.
— Oui, tout à fait.


Les conseillers se dévisagèrent un moment avant que l’un d’eux ne lâche :

— Voilà qui est pour le moins incongru. 

— Pas tant que ça… rebondit un autre, un elfe longiligne à la fine moustache dorée, sous le regard surpris de ses confrères. Eh bien oui, lorsque l’on réfléchit bien, ces deux sphères ne sont pas si éloignées que cela. La guérison nécessite d’être méticuleux, prudent, patient, attentif, calme, analytique, ingénieux… Des vertus communes à la pratique de l’enchantement. Être empathique également. Est-ce une de vos qualités, Aesril ?


Aesril savait que l’homme était un spécialiste de la chirurgie et Maître des guérisseurs non-mages depuis plus de cinquante ans. Nul besoin de dire qu’il maîtrisait son sujet et que son avis serait de la plus haute importance dans le dialogue. Cette fois-ci, il fixa le Sapiarque dans les yeux, guettant son expression. La question du sage n’avait pas été prononcée avec malice, elle semblait s’enquérir sincèrement de l’avis d’Aesril. Toutefois, celui-ci n’était pas sans savoir qu’ils devaient déjà détenir son profil psychologique observé par les sages et les autres Sapiarques au fil des années passées ici. Avait-il souvent fait preuve d’empathie depuis qu’il était arrivé ici ? On racontait qu’il existait des Aelney Silfe, des Conteurs d’Âme, des personnes capables de lire si bien les expressions du visage et des yeux qu’ils pouvaient mettre un intention derrière vos gestes. Ceux-ci demeuraient discrets au sein du Collège pour leur éviter tout problème, mais ils influenceraient l’avis du Conseil depuis bien des siècles. Impossible pour une institution aussi prestigieuse que le Collège des Sapiarques de conserver en son sein des savoirs si sensibles sans étudier la psyché de ses futurs occupants et se soustraire aux perturbateurs et autres personnalités instables, surtout concernant certains domaines d’expertise ou de maîtrise. Sans le concours de la Haute-Sapiarque, nul doute qu’Aesril aurait été suspendu un temps et que son état aurait été étudié plus longuement après la mort de Caelnia. Mais comme Larnatillë avait dissimulé toute trace de leur histoire et s’était assurée que nul ne parle de la relation qu’Aesril et la jeune femme entretenait, personne n’avait jugé que l’état du jeune homme était due à son deuil ou que cela fut particulièrement alarmant. Lui-même avait fait de son mieux pour ne rien en montrer, emportant ses repas dans sa chambre en le distribuant aux mouettes et aux poissons et s’isolant de ses quelques amis pour ne pas avoir à parler de sa peine. Mais pouvait-il vraiment dissimuler la vérité ? Il ne voulait pas jouer à ce jeu-là avec un membre du conseil. Au fond, et au détriment de sa volonté de tout faire pour y parvenir, il voulait toujours prouver à Larnatillë qu’il valait mieux qu’elle.


— Je ne sais si je suis une personne empathique, Maître Silario. Je possède bien sûr la capacité de comprendre les émotions d’une personne et de me mettre à sa place, mais jamais au détriment de ma raison, de ma logique et des devoirs qui me sont échus. 


Le Maître hocha lentement la tête, un bref sourire sagace étirant ses lèvres. Il croisa les mains sur la balustrade devant lui et reprit.


— Donc… Si vous vous trouvez face à un patient désirant mourir plutôt que souffrir, comment réagiriez-vous ?


Aesril se figea, blêmit, dévisagea le Sapiarque, les lèvres à demi-ouvertes, les mots se formulant dans le lointain de son esprit, mais bloqués par les douloureux souvenirs et les émotions brûlantes qui ravivaient d’intenses angoisses bloquant sa respiration. Il jeta un coup d’œil à Larnatillë, craignant que son trouble ne fut si apparent, mais elle le regardait, impassible. Impossible à cette distance de lire dans ses yeux quel ressenti pouvait l’animer. Il rabattit à nouveau son regard vers le Sapiarque qui le fixait toujours, dans l’expectative. Le cœur battant contre ses tempes, il était incapable de savoir depuis combien de temps il était resté silencieux.


— Sapiarque Aesril ?, demanda-t-il alors. Est-ce que tout va bien ?


Cet instant avait donc été aussi long qu’il l’avait supposé. Il se racla la gorge, reprenant un air plus vif.


— Pardonnez-moi… Quelle était la question ?
— Que feriez-vous face à un patient ayant perdu foi en son rétablissement ?


L’avait-il fait exprès ? Savait-il ce qu’il avait vécu ? Non, ce devait être une coïncidence. Il se résolut à ne pas perdre la face. Mais que répondre ? La vérité lui parut une fois de plus l’option la plus simple.


— Je ferais tout pour trouver un remède.
— Et s’il n’y en a pas ?
— À tout problème, il y a toujours une solution qui attend qu’un esprit suffisamment brillant le résolve.
— Je crois que vous ne saisissez pas bien la question, Aesril. Admettez que vous soyez dans l’incapacité de trouver une solution. 



Il fixa l’homme un peu plus intensément, se faisant violence pour ne pas se mordre la lèvre. Intérieurement, il fulminait.


— Alors j’annoncerai au patient qu’il n’existe pas de solution.
— De but en blanc ?, souligna le Sapiarque en haussant un sourcil.


Il soupesa la question un instant, avant de répondre, une légère irritation faisant vibrer sa voix.


— Croyez-vous vraiment qu’il soit possible de mettre des formes pour annoncer une telle chose ? C’est un instant terrible, quoi que l’on fasse. Épouvantable. Inéluctable. 
— Pour vous ou pour le patient ?
— Pour les deux.
— Perdre un patient vous ferait de la peine ?
— Non, Maître Silario. Échouer dans mon travail me peinerait. Des gens meurent tous les jours. Je ne peux m’épancher sur chacun de leur malheurs. Je souhaite seulement leur éviter que cela arrive trop vite.


Aesril commençait à se demander ce que cherchait vraiment le Sapiarque en le poussant dans un tel interrogatoire. Il sentait le poids de tous les conseillers autour de lui le dévisager et il n’osait pas explorer les expressions de ces personnes capables de décider de son destin sur lui. Le Sapiarque Silario se lissa la moustache d’un geste vif, le toisant brièvement, songeur.


— Cela fait-il longtemps que vous avez perdu un être cher ?
— … Deux mois, lâcha Aesril, les épaules plus rigides qu’un roc, désormais incapable de se retenir, tant il trouvait la question d’une indélicatesse sans pareille. Mais, sauf votre respect, j’ai du mal à comprendre ce que cela a à voir.
— On ne peut pas se mettre à la place d’un patient, tant qu’on n’a pas regardé la mort en face. Peu sont capables de le faire. La guérison, c’est l’art de la vie et de la mort. Ce qui me laisse à penser que cela pourrait vous convenir.


Aesril battit des paupières avec surprise avant de découvrir qu’il n’était pas le seul à avoir cette réaction parmi les autres membres du conseil.


— Alors, parce qu’il a perdu quelqu’un vous pensez que ce jeune homme devrait changer de voie si promptement, que nous devrions le pousser à abandonner au lieu de lui rappeler qu’il devrait persévérer ? s’offusqua un autre Sapiarque, Maître des Traditions. La maîtrise, c’est ce qui compte vraiment ! Nul ne gagne quoi que ce soit à papillonner d’un sujet à l’autre et à errer au gré de ses lubies. Aujourd’hui c’est la guérison et demain quoi ? La cartographie ? La numérologie ?
— Il n’est guère là question d’abandonner, il me semble, mais de se spécialiser. Et sinon quoi ? Allons-nous vraiment forcer quelqu’un à se cantonner à ce qu’il sait ? Cela irait à l’encontre de la volonté du Collège qui est d’accroître la soif d’apprendre et de stimuler la connaissance, exposa Silario.


Aesril leva vivement la main pour prendre la parole sous l’œil intrigué de Maître Silario et de Larnatillë, ainsi que celui plus courroucé du Maître des Traditions.


— Sachez que presque tous les domaines nouveaux et qui possèdent selon-moi un moyen de m’élever intellectuellement et de repousser les limites de ce qui est me passionneront toujours et j’erre volontiers de l’un à l’autre pour peu qu’ils puissent m’apporter quelque chose, car je crois être une personne autodidacte. Je peins et je dessine sur mon temps libre, j’aime la littérature, la poésie et la musique, la numérologie et l’étude des plantes m’ont toujours fasciné, tout comme l’Histoire qui a forgé ces nations, dessiné nos cartes et élevé nos murs. Je ne suis pourtant ni artiste, ni musicien, ni historien, pas plus que je ne suis alchimiste, cartographe ou architecte. Mais aujourd’hui, je veux devenir guérisseur, pas uniquement par passion, mais parce que je crois que cela a du sens et parce que je sais que j’y serai doué. Je sais que j’ai ma pierre à apporter à l’édifice et que l’échec m’est intolérable. Mes attentes sont aussi élevées que celles d’un patient ou que les vôtres et doutez-vous bien que je mettrai tout en œuvre pour y parvenir. Vous ne trouverez nul autre plus dévoué que moi.


Un silence se fit dans l’assemblée, la voix du jeune mage résonnant contre le marbre. 


— Eh bien… Voilà un discours très enflammé ! Digne d’un jeune homme passionné.


Un léger rire parcourut les lèvres des conseillers à la remarque du Sapiarque Silario. Aesril pensa avec aigreur qu’il se donnait l’air intelligent et il plissa les yeux, acerbe à l’idée de ne pas avoir été pris au sérieux.


— Ne trouvez-vous pas que ses propos manquent quelque peu d’humilité ? questionna le Maître des Traditions qui n’avait point ri du tout.
— L’humilité n’a pas sa place ici lorsque l’on sait ce que l’on vaut, rétorqua Larnatillë avec malice.
— Qui plus est, ses précédentes réponses m’ont laissé croire que, s’il n’avait pas d’opinion sur ses capacités à être empathique, je gage que l’étincelle qui l’a animé à se tourner vers ce cursus était purement liée à cette émotion, n’est-ce pas ? Aesril ?
— Je suppose… , répondit l’intéressé sans être sûr de voir où il voulait en venir. 
— Dans les derniers rapports que nous possédons à son sujet, nous notons toutefois une forme d’apathie ces derniers mois… souligna un des conseillers.
— Certainement lié au deuil que mentionnait Maître Silario, renchérit un autre Sapiarque. Nul n’a pensé à lui faire subir un examen psychologique pour savoir s’il était en état de pratiquer ?


“Je vais très bien !” intervint en pensée Aesril qui en avait assez que l’on parle de lui comme s’il n’avait pas été présent. Il se mordit la langue, presque à sang ; il savait qu’il ne devait pas laisser ses émotions l’emporter. Cela n’aurait que trop donné raison aux conseillers désireux d’invalider son argumentaire.


— Quand bien même, je suis convaincu que de nouvelles perspectives peuvent contribuer à améliorer la psyché de quelqu’un.
— J’ignorais que vous aviez vous-même étendu votre champ de compétences pour pouvoir… Comment dites-vous déjà, Maître Silario ? Ah oui, établir un diagnostic, persifla son confrère tandis que chaque conseiller et conseillère autour d’eux commençait à murmurer son avis.
— À votre différence, j’ai plus été confronté à la psyché de mes congénères que vous-même, Maître Taolen, mais il me semble qu’il s’agit là d’une discussion que nous avons déjà eue. Tant de jours et d’opportunités nouvelles et vous choisissez de prononcer les mêmes mots, jour après jour. Mais j’imagine que c’est pour cela que vous avez basé votre expertise dans les traditions…
— Ne me dites pas que vous allez véritablement vous battre pour qu’un gamin d’une trentaine d’années puisse accomplir un de ses caprices ?! Nous devons pousser la jeunesse à apprendre leurs limites, par encourager le moindre délire, sinon c’est la porte ouverte à tout !
— Du calme, intervint alors la Haute Sapiarque en se levant de son siège, interrompant toutes les discussions et messes basses aussitôt que sa voix eut résonné sur les murs.


Si Aesril n’avait pas entretenu une telle haine à son égard, il aurait admiré la prestance qui se dégageait de cette femme. Mais il savait combien elle se plaisait à régner sur cette société miniature où elle pouvait y regarder courir chacun de ses sujets, comme des souris perdues dans un labyrinthe. Avec provocation, il ne la quitta pas du regard. Il voulait qu’elle sache qu’elle ne pouvait plus le manipuler. Lui aussi agissait en tant que propre maître de son destin désormais. Voilà pourquoi Larnatillë découvrait en même temps que tous les autres membres du conseil ce qu’il était venu demander. Il voulait faire savoir à cette femme que le jeu se jouerait désormais selon ses règles. Cela n’empêcha Larnatillë de le regarder avec un léger sourire en coin empli d’insolence.


—  Je crois que tous les points ont été établis. Aesril nous a démontré sa volonté d’approfondir son savoir et son champ d’expertise en intégrant les rangs des guérisseurs auprès desquels il a déjà été vu ces derniers mois. Maître Silario a soulevé qu’il pouvait très bien employer ses qualités et les mettre au service d’un autre domaine y présentant certaines similitudes. Quant à Maître Taolen, il insiste pour que nous ne perdions pas de vue qu’en dépit de ses grandes capacités d’apprentissage, il a selon lui trop peu de recul pour prendre une telle décision et que nous ne devons pas l’encourager dans ce sens. 


Elle marqua une pause, pour l’emphase, avant de reprendre, sans se départir de son air malin qui avait le don d’exaspérer Aesril. L’assemblée du conseil semblait cependant goûter ce genre de petites tournures servant purement le rôle et le scénario que se figurait la Haute-Sapiarque en esprit. Le mage songea que rien ne retirait plus le charme d’une pièce aussi grossière que d’en voir les cordages.


— Voilà ce que je propose au conseil, plaçons ce jeune homme à l’essai durant un mois sous les ordres et la tutelle d’un Sapiarque maître guérisseur ayant besoin d’assistance. Celui-ci nous fournira un rapport détaillé de ses efforts et si cela ne convient pas, Aesril devra retourner auprès des enchanteurs, comme il en était convenu initialement.


Le vieux maître Taolen se renfrogna, mais un murmure d’approbation parcourut l’assemblée. Larnatillë, satisfaite de son effet, reprit : 


— Que ceux qui sont pour cet engagement lèvent la main.
Le conseil approuva cette décision à huit voix contre quatre, ce qui fut plus que suffisant pour qu’Aesril obtienne ce qu’il voulait. Les épaules du mage se relâchèrent quelque peu. Larnatillë reprit.


— Sapiarque Silario… Avez-vous déjà pensé à un nom auprès duquel envoyer notre jeune aspirant ?


Celui-ci se lissa la moustache dans une expression narquoise, toisant le jeune mage avant de lâcher. 


— Oh oui… J’ai même la personne toute trouvée.
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